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Décès à La P’tite Grenouille: la sœur de Patrick Breton insatisfaite du rapport du coroner

RAPPORT DU CORONER. La sœur cadette de Patrick Breton, l’homme de 19 ans décédé le 6 janvier 2016, après qu’un appareil de boxe se soit écrasé sur lui, avait un message à passer suite à sa lecture du rapport du coroner, rendu public mardi dernier. «C’est comme si on riait de moi et de ma famille.»

Onze mois après la mort de son frère, Marie-Christine Breton peste contre le rapport du coroner qui «banalise la perte de son complice de vie». (Photo gracieuseté – Marie-Christine Breton)

Le coroner Jean-Marc Picard en est venu à la conclusion qu’il s’agissait d’une «mort violente accidentelle». Les événements se sont déroulés à La P’tite Grenouille de Charlesbourg.

Rappelons qu’un bon ami de la victime s’était accroché à l’appareil. Puis, un ami, avait poussé la machine à deux mains, alors que le premier s’y accrochait, entraînant la chute de l’engin pesant 436 livres.

Ce dernier avait été arrêté, mais aucune accusation n’avait été portée contre lui. La famille avait alors affirmé qu’elle ne lui en voulait guère, étant bien consciente qu’il n’avait aucune mauvaise intention.

Marie-Christine Breton aurait aimé que des solutions soient proposées, question que le drame ne se répète pas et éviter qu’une autre famille vive le même chagrin et l’incompréhension que la sienne.

«Peu importe les circonstances, c’est arrivé. La machine est tombée, c’est un fait. Oui, c’était très improbable, mais nous ne pouvons contrôler le comportement des gens. Par contre, nous pouvons l’encadrer», a enchaîné celle qui qualifiait son frère comme étant «l’homme de sa vie».

«C’est facile de pointer les gens du doigt, mais ce n’est pas facile de trouver une solution. Il n’y a pas eu une seule recommandation. Comment peut-on simplement dire ‘‘Désolé’’ et minimiser une vie humaine?», se questionne-t-elle.

Elle dit ne blâmer personne directement, mais selon elle, des gens refusent d’aller de l’avant et de faire quelque chose qui aurait pu sauver la vie de son frère.

«Le rapport est neutre, on dirait que personne n’a voulu s’impliquer plus que ça. Je l’ai lu, et outre des petits détails, je n’ai rien appris. C’est juste des calculs de physique, montrant que la machine avait été testée pendant plusieurs mois. Et puis? Elle est tombée quand même.»

Couverture médiatique irrespectueuse

Par le biais d’un message sur son profil Facebook, Marie-Christine Breton a pesté contre la couverture médiatique qu’elle a qualifiée d’irrespectueuse.

Dans les minutes suivant l’annonce de la mort de son frangin, sa famille était inondée d’appels provenant des membres des médias, qui désiraient «savoir comment elle se sentait».

Puis, lors des funérailles, une journaliste est entrée à l’église pour les fins de son travail, et ce même si on venait de lui refuser l’accès. Un photographe s’est infiltré lui aussi, afin de prendre des clichés des proches en pleurs.

«Je vis bien, je n’ai pas de haine envers ces gens-là, mais je n’ai pas été très contente d’une couverture marquée par le manque de professionnalisme, qui va à l’encontre de mes valeurs.»

Québec Hebdo

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