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Un projet-pilote pour tourner l’échec en réussite

EMPLOI. Neuf jeunes mettent la main à la pâte depuis cet été dans les ateliers du Groupe TAQ de Québec. Ils sont atteints de handicaps qui les rendent difficilement compétitifs sur le marché du travail. Le projet-pilote de stage de 52 semaines auquel ils prennent part a pour but de tourner leur première expérience en succès plutôt qu’en échec.

La fin du parcours scolaire est synonyme de vide pour plusieurs jeunes handicapés, témoigne le directeur du Groupe TAQ, Gabriel Tremblay. «Après 21 ans, il n’y a absolument plus rien : les gens sont laissés à eux-mêmes. Il y a quelques services spécialisés de main-d’œuvre qui vont essayer d’ouvrir des portes au niveau de certaines entreprises; parfois ça fonctionne, mais souvent, c’est un échec». Lorsque la personne sera référée au Groupe TAQ, elle arrivera souvent avec « les épaules toutes basses », témoigne M. Tremblay. L’idée du projet-pilote est d’inverser ce parcours : « Au lieu d’attendre les échecs, on prend la personne dès sa sortie de l’école ».

Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, officialisait ce lundi une subvention de 1,1 million de dollars, répartis à huit organismes à travers la province.

Jeunes, cellulaires et autres défis

Pour le Groupe TAQ, le programme qui a débuté cet été a accueilli une deuxième cohorte de stages en septembre. « Ça va très très bien!», témoigne Gabriel Tremblay, en admettant que travailler avec des jeunes amène de nouveaux défis. « Les jeunes, c’est le cellulaire, les réseaux sociaux, alors c’est plein d’enseignement à leur offrir en plus du reste! »

En marge de leurs tâches d’assemblage de boîtes, d’emballage ou de tri pour des entreprises comme SSQ Groupe Financier, Les Chocolats Favoris ou Biscuits Leclerc, ils reçoivent aussi de la formation sur les bons comportements au travail et sur la gestion des conflits, entre autres.

Pénurie de main-d’œuvre

Le gouvernement du Québec fait le pari qu’une première expérience d’emploi positive permettra à la fois de garder les jeunes handicapés plus longtemps sur le marché du travail et de combler la pénurie de main-d’œuvre. La contribution des personnes atteintes de handicaps est « grandement sous-estimée », selon le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais. Pourtant, « pour certaines entreprises, une plus grande ouverture contribuerait assurément à solutionner en partie leur problème très complexe de recrutement ».

Au terme du projet, on espère que la moitié des 60 jeunes qui prennent part au projet à travers la province pourront dénicher un emploi définitif. Pour le Groupe TAQ, « que les neuf [trouvent du travail], ce serait un défi exceptionnel, mais la moitié, c’est déjà un beau défi à réaliser ! », conclut Gabriel Tremblay.

TC Media

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