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À vélo douze mois par année

CYCLISME. Même si les bandes cyclables de la Ville de Québec ne sont plus réservées à l’usage exclusif des vélos depuis 1er novembre, ça n’empêche pas les cyclistes les plus passionnés de se déplacer sur deux roues jusqu’aux premières neiges, et même au-delà, malgré les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.

Arrivée à Québec pour l’école, l’étudiante au doctorat à l’Université Laval, Caroline Sigouin, a décidé de s’essayer à la bicyclette comme transport utilitaire. «Je n’avais que quelques kilomètres à faire à l’époque, se souvient-elle. Au début, je ne faisais que du point A au point B.» Plus rapide et plus confortable, elle tombe rapidement en amour avec ce mode de transport, ne pouvant plus l’abandonner l’hiver venu.

Même son de cloche du côté du fondateur du blogue Le Vélurbaniste, Yan Turgeon. Celui qui disait utiliser fréquemment l’autobus auparavant a fait le saut vers le vélo quatre saisons. «Je ne peux plus décrocher, s’amuse-t-il. Ça fait tellement du bien d’arriver au travail tout oxygéné.» Pour lui, son heure de vélo matin et soir est comme une heure de vacances.

Les deux cyclistes convaincus rencontrent le même problème l’automne venu. En plus de la luminosité qui diminue, les bandes cyclables ne sont plus réservées aux cyclistes à compter du 1er novembre jusqu’au 1er mai. La Ville retire les bollards le long des bandes cyclables dont certaines se transforment en stationnement pour les automobiles.

Le blogueur se désole du message qu’envoie la fermeture des bandes cyclables de la Ville de Québec. «Ça donne l’impression qu’après le 1er novembre, on n’a plus le droit de rouler à vélo. Au contraire, les cyclistes ont le droit d’utiliser leur vélo à longueur d’année», soutient-il. Les cyclistes doivent utiliser la rue où la règle du dépassement à 1m de distance s’applique toujours.

Ouverture à la Ville

La Ville de Québec a manifesté son intention de bonifier de deux semaines à l’automne et au printemps la durée d’utilisation des bandes cyclables, soit du 15 avril au 15 novembre. La vice-présidente du comité exécutif et responsable de l’aménagement du territoire, Julie Lemieux, a confirmé le désir de la Ville de changer les règles dès 2017 si la température le permet.

En attendant, les cyclistes d’automne et d’hiver doivent mettre toutes les chances de leur côté pour être vus par les automobilistes. «Je suis vraiment miss Visibilité», lance à la blague Caroline Sigouin, son phare à vélo à la main. Son collègue cycliste Yan Turgeon rappelle que les pistes cyclables sont encore utilisables jusqu’à la tombée des premières neiges.

La neige non plus n’arrête pas les deux cyclistes qui, équipés de leur vélo d’hiver, continuent de sillonner la ville durant la froide saison. «Je suis plus réservée l’hiver, nuance toutefois Caroline Sigouin. Il y a plusieurs secteurs de la ville que je ne visite pas.» De nombreux cyclistes doivent ajuster leur itinéraire l’hiver venu pour s’adapter aux chaussées les mieux dégagées. «Ce qu’il faut le plus travailler, c’est vraiment le lien entre la haute-ville et la basse-ville», croit Yan Turgeon.

Concernant la Vision des déplacements à vélo, les deux amis voient d’un bon œil l’implantation de plus en plus de pistes cyclables. «Je crois que c’était en 2008 la dernière fois qu’on avait fait autant de kilomètres de pistes cyclables», se réjouit M. Turgeon. La cadence devra toutefois accélérer, remarque le blogueur, si la Ville veut atteindre son objectif de près de 90 km de zones cyclables de plus sur cinq ans. «La Ville devait sans doute prendre son erre d’aller. Je vais laisser la chance au coureur.»

Québec Hebdo

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