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Peu de divergence, sauf pour le troisième lien

POLITIQUE. Le débat de la course à la chefferie de Démocratie Québec entre la conseillère municipale Anne Guérette et l’avocat François Marchand s’est déroulé sans embrouille entre les deux candidats, les attaques volant plutôt à l’endroit de l’administration du maire Régis Labeaume.

Anne Guérette et François Marchand ont croisé le fer mercredi soir pour la course à la chefferie de Démocratie Québec.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Le premier débat de Démocratie Québec a mis la table entre les deux candidats autour des enjeux du transport en commun, de la participation citoyenne, de l’aménagement du territoire et de la gouvernance. Les critiques visaient essentiellement la gestion de la ville par l’administration Labeaume plutôt que les idées de l’adversaire.

C’est la question du troisième lien qui a divisé le plus les deux candidats de Démocratie Québec. François Marchand a annoncé plus tôt en journée son intention de laisser le projet de côté en faveur de mesures plus rapides et économiques pour favoriser le transport en commun. «C’est beaucoup trop tôt pour trancher aussi catégoriquement en faveur ou contre un troisième lien», a rétorqué Mme Guérette, en ajoutant que la position de M. Marchand divise les citoyens du centre-ville et des banlieues. «Je ne comprends pas pourquoi on mobilise autant de temps et d’énergie sur un projet qui ne se concrétisera probablement jamais», a répliqué M. Marchand.

Anne Guérette a fait valoir dès sa première prise de parole qu’en tant que conseillère municipale, elle a l’avantage de devenir chef de l’opposition officielle si elle est élue à la tête de son parti. «Ce n’est pas une opportunité que je prends au passage, a-t-elle affirmé à l’endroit de son rival. C’est une suite logique pour pouvoir continuer d’aller plus loin.»

Vers une gestion plus transparente

Les deux candidats ont critiqué le blocage des initiatives citoyennes dans la ville de Québec, qualifiant d’«autoritaire» et d’«unilatérale» la façon de gérer les dossiers par le maire actuel. «C’est une politique du haut vers le bas», ont soutenu les deux candidats. Chacun a émis l’idée de mettre en place un organisme indépendant à l’image de l’Office de consultation publique de Montréal.

Sur le plan du transport en commun, François Marchand mise sur la gratuité aux étudiants des cégeps et des universités afin de désengorger le système routier. «Ça éviterait les mesures absurdes comme l’élargissement d’autoroutes ou la mise en place d’un troisième lien», estime-t-il. Anne Guérette préfère investir dans l’intermodalité, l’enjeu le plus important de sa campagne électorale. «On veut investir 200M$ sur 4 ans pour la mobilité durable», assure-t-elle.

François Marchand reconnaît la popularité qu’a connue le maire Régis Labeaume à ses débuts, une popularité qui s’est retournée contre lui, aux dires du candidat. «Quand la confiance se transforme et suffisance et en arrogance, c’est le temps de changer», affirme-t-il.

Anne Guérette a remarqué pour sa part un regain dans la fierté des citoyens de Québec depuis l’arrivée de Régis Labeaume, «mais à quel coût?», nuance-t-elle. «C’est facile de se payer la traite quand on a les poches des citoyens dans lesquels on peut aller piger», martèle la candidate.

Québec Hebdo

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