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Faire le choix du transport en commun

DÉPLACEMENT. Ce sont des parents, des travailleurs, des étudiants, de Sainte-Foy, Beauport, Loretteville, au centre-ville ou en périphérie. Ils viennent des quatre coins de Québec, et pourtant, un élément les lie tous ensemble: ils ont tous pris la décision d’utiliser le transport collectif pour leur déplacement.

(Photo TC Media – Archives)

Profiter des voies réservées

«Avant, je pouvais emprunter la voie rapide pour me rendre au travail, car nous étions plusieurs dans la voiture», raconte l’enseignant en histoire au secondaire, Mathieu Jolin. Désormais seul à bord depuis que sa plus vieille est entrée au cégep, l’enseignant au Séminaire des pères maristes s’est lancé le défi d’utiliser le transport en commun pour ses déplacements au bureau. «Ce n’est pas très cher, prendre l’auto, mais à la longue, c’est de l’usure supplémentaire, c’est l’essence», rapporte-t-il. C’est également du temps pour soi de gagné: plus besoin d’être concentré sur la route durant le trajet. Le parcours qu’il emprunte de Loretteville à Sillery n’est pas parfait, il doit marcher une vingtaine de minutes entre son arrêt et son lieu de travail. «C’est comme s’il y avait des zones d’ombre dans le réseau, remarque-t-il. Quand tu voyages, tu te rends compte que le transport en commun est très développé ailleurs. Ici, on est encore sur un point de bascule.», Qu’à cela ne tienne, l’enseignant y voit une façon supplémentaire de bouger. «Mon objectif, c’est de le faire le plus longtemps possible. Je l’ai déjà fait au secondaire et à l’université, c’est un peu comme retourner à mes anciennes habitudes.» (P.B.)

L’automobile: jamais, sauf si nécessaire

L’assistante technique en pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Québec, Marie-Michelle Cournoyer, est bien contente de pouvoir laisser son automobile chez elle aussi souvent que possible. «J’adore prendre le transport en commun, parce que je n’ai pas à me soucier du trafic, explique la jeune femme dans la vingtaine. J’ai toujours un livre avec moi et je lis toujours durant le trajet.» Pour elle qui doit se rendre en plein centre-ville chaque jour en partance de Neufchâtel, l’autobus est une économie de temps et d’argent. «Ce n’est pas toujours évident de se trouver un stationnement et en plus ça me coûterait des sous de plus, rapporte-t-elle. C’est moins cher pour un moi une passe de bus mensuelle que le gaz et le stationnement de mon auto.» La conscience environnementale y est également pour quelque chose dans ses choix de déplacement. «De nos jours, il y a déjà énormément d’autos sur la route, et donc beaucoup de pollution», s’exclame-t-elle. Bref, pour la jeune femme, l’automobile ne sert qu’en cas d’urgence, tout le reste se fait à pied ou en autobus. (P.B.)

Perdre 30 minutes pour relaxer 1h50 de plus

Jean-François Tremblay a choisi de relaxer, quitte à perdre un peu de temps. Et s’il économise un peu au passage, c’est tant mieux. «Aujourd’hui, c’est par hasard que je prends l’autobus. Ma conjointe tombe en maternité dans deux semaines et le mercredi, elle est en congé. Mon grand est à la prématernelle le mercredi alors je lui laisse l’auto pour l’y conduire. Dans deux semaines par contre, je vais prendre l’autobus à temps plein pendant le congé de maternité, pour lui laisser la voiture», explique-t-il. Et il semble avoir hâte de se tourner complètement vers les transports en commun. «C’est plus relaxant! Je peux lire sur mon cellulaire au lieu de regarder l’arrière des autres autos dans le trafic. Ça me prend 50 minutes venir au travail en bus alors qu’en auto, en laissant ma conjointe en chemin, c’est 40 minutes. Bref, je perds 20-30 minutes, mais je relaxe 1h30-1h50 de plus. Et le stationnement coûte 112.25$ par mois à mon travail alors que la passe de bus est moins dispendieuse.» (T.M.)

De bonne humeur au travail

«J’ai choisi l’autobus parce que la situation géographique de mon travail ainsi que mon appartement me permettent de tout faire à pied», indique Carine Beaupré. Celle qui réside à 15 minutes à pied de son travail au centre-ville a la chance de tout trouver à proximité. Et elle assure que sa voiture restée bien tranquille dans son stationnement à la maison ne lui manque pas. «Je suis moins frustrée du trafic et j’arrive de bonne humeur au travail», lance-t-elle. (T.M.)

Avec la collaboration de Thaïs Martel.

Québec Hebdo

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