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Pokémon Go: retour au calme amer dans le Trait-Carré

DÉRANGEMENT. Le calme est de retour au prix fort pour les Habitations du Trait-Carré qui, après avoir reçu la visite de centaines de joueurs du jeu de réalité augmentée Pokémon Go cet été, ont vu la compagnie retirer les pokéstops de sur leur terrain.

La saison estivale n’a pas été de tout repos pour les résidents des Habitations du Trait-Carré et leur directeur général, Jean-Yves Parent. «Les mois de juillet et d’août, c’était l’enfer», se souvient ce dernier. Avec deux pokéstops sur leur terrain, des endroits virtuels où les joueurs peuvent amasser des objets, les participants ont transigé par centaines sur leur terrain privé. «Il y avait beaucoup de monde, de vrais attroupements, raconte M. Parent. Ça compromettait la propreté et la tranquillité des lieux.»

Le 25 juillet, une employée des Habitations du Trait-Carré a demandé par courriel à la compagnie Niantic, responsable de Pokémon Go, de retirer tout module de jeu de leur terrain. Le 5 août, la compagnie leur a assuré qu’elle allait procéder aux retraits. Le 19 septembre, les premiers joueurs ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux face à la disparition des deux pokéstops du terrain des logements.

«Il en reste seulement un dans les parages, assure le directeur général, visiblement soulagé par cette décision. Il y a beaucoup moins d’achalandage.» Selon lui, l’arrivée de l’automne avec le retour en classe, les températures plus froides et les nuits plus longues sont aussi en cause.

Facture salée

Le directeur général des habitations avait engagé un agent de sécurité pendant la période chaude du conflit pour assurer la sécurité des lieux et le respect de la propriété privée. Il s’en sort avec une facture approchant les 5000$. «C’est sûr que c’est une dépense qui n’était pas prévue, mais il fallait assurer la sécurité», croit-il. L’homme garde précieusement sa facture en espérant un jour rejoindre la multinationale, sans toutefois se faire d’idées.

Alors que certains joueurs manifestent leur mécontentement envers ceux qui ont porté plainte sur les réseaux sociaux, d’autres en ont plutôt contre les joueurs ne respectant pas la propriété privée. «J’ai vu personnellement le terrain au matin rempli de déchets, des gens assis sur des couvertes et des chaises sur ce terrain qui est privé et leur terrain est endommagé. Une minorité qui fait que la majorité paye», peut-on lire d’un internaute sur le groupe Facebook Pokémon Go de Québec.

Au plus fort de la saison, les visiteurs s’installaient avec leur chaise et leur poussette à même le terrain des résidences dans l’espoir d’attraper quelques pokémons. «Ils arrivaient en début de soirée en famille avec leur lunch, leur cigarette, leur liqueur, et après, ils nous laissaient des souvenirs, se désole M. Parent. Plus tard en soirée, c’était un autre genre de clientèle qui arrivait.» Les cris joyeux et l’urine le long des murs ont été chose commune pour les résidents qui, rappelle M. Parent, laissaient pour plusieurs les fenêtres ouvertes lors des grandes chaleurs. Sans compter la pelouse qui n’a pas pu survivre au piétinement des centaines de visiteurs.

Bien que le calme soit revenu aux Habitations du Trait-Carré, M. Parent appréhende le moment où le jeu reprendra de plus belle. «Plusieurs parlent d’une première vague, explique-t-il en parlant de cet été. Reste à voir si elle sera suivie par d’autres.»

Vous êtes un joueur assidu de Pokémon Go et vous avez remarqué la disparition d’autres pokéstops ou arènes dans un secteur? Faites-nous en part au redaction_quebec@tc.tc.

Québec Hebdo

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