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Vigilance citoyenne requise pour freiner l’agrile

ARBORICLTURE. Dans son Plan de lutte à la propagation de l’agrile du frêne, la Ville de Québec a mis en place une batterie de mesures afin de réduire les impacts de l’infestation sur ses arbres municipaux. Toutefois, pour assurer le succès de l’opération sur les terrains privés, elle aura besoin de citoyens attentifs, informés et proactifs.

Exemple de la dévastation d’une allée de frêne à Toledo en Ohio, entre 2006 et 2009.

(Photo gracieuseté – Université d’Ohio)

Avec près de 12 000 frênes publics sur son territoire, la Ville ne ménage pas ses efforts pour poursuivre la lutte à l’agrile du frêne. Déjà, ses équipes ont procédé à l’abattage de 150 spécimens municipaux atteints, en plus d’en traiter 500 autres dans le foyer initial d’infestation délimité à la haute-ville.

Présentées par Suzanne Verreault, membre du comité exécutif responsable de l’Environnement, les mesures d’intervention s’articulent autour de quatre objectifs:

-Ralentir la propagation de l’infestation;

-Gérer les impacts de l’infestation sur la canopée;

-Surveiller la propagation de l’infestation;

-Valoriser le bois de frêne municipal.

Le conseiller en environnement de la Ville de Québec, Jérôme Picard, démontre comment l’agrile du frêne se faufile sous l’écorce, jusqu’à couper l’alimentation en sève vitale de l’arbre.

(Photo Métro Média – François Cattapan)

Au-delà de l’option ultime consistant en l’abattage et le remplacement des frênes par d’autres essences, le Plan d’action 2018-19 prévoit le traitement au TreeAzin des arbres municipaux. Ce biopesticide permet de retarder les effets de l’infestation préservant ainsi la canopée sur une plus longue période. Des actions pour recycler le bois de frêne dans des projets de partenariat avec les organismes locaux sont aussi mises de l’avant.

Soutien à la population

Par ailleurs, dès ce printemps, les citoyens peuvent bénéficier d’un tarif préférentiel auprès d’une firme expert pour traiter leurs frênes au TreeAzin. Le coût pour un arbre mature de 30cm avoisinera 100$. Pour être efficace, le traitement doit être répété tous les deux ans. Les modalités sont détaillées sur le site Internet de la Ville ou au 311.

«Aussi, ajoute Mme Verreault, à partir de l’automne 2018 et du printemps 2019, deux programmes de subvention seront disponibles pour les propriétaires de frênes. Le premier prévoira une subvention à l’abattage et à l’élimination du bois de frêne, alors que le second offrira une subvention à l’achat et à la plantation d’un arbre de remplacement d’un frêne abattu.»

L’aide offerte aux propriétaires reste à déterminer, mais il est acquis que le Plan de lutte à la propagation de l’agrile du frêne nécessitera un budget de 800 000$ à 1M$ par an durant les 15 prochaines années. En contrepartie du soutien prévu, la Ville espère que les citoyens contribueront: en se renseignant; en observant l’évolution de l’infestation sur leurs arbres; en intervenant préventivement; et en ne transportant pas de bois de frêne sur le territoire.

Délimitation du foyer d’infestation

Les pièges positifs en 2017 ont entraîné l’identification d’un seul foyer de 5,5km carrés incluant, dans sa périphérie, le coteau Sainte-Geneviève, le quartier Montcalm, le Vieux-Québec, le parc des Champs-de-Bataille, le parc du Bois-de-Coulonge et une portion du boulevard Champlain.

Pour plus d’information: www.ville.quebec.qc.ca/agrile

Métro Média

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