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La «virée jaune» du transport scolaire: les chauffeurs voient rouge

Des dizaines de chauffeurs scolaires affiliés à la CSN sont venus crier haut et fort leurs revendications devant l’Assemblée nationale lundi matin.

Les salariés touchent un taux horaire moyen de 17,86$ pour un revenu annuel moyen de 19 228$, alors que d’autres reçoivent 12,07$ l’heure, soit un taux avoisinant le salaire minimum, sans avantages sociaux.»

Photo TC Media – Jean-Philippe Dionne

Dans le cadre de la «virée jaune», ce cortège d’autobus scolaires a circulé dans plusieurs quartiers de la ville pour intensifier sa visibilité sur la place publique et attirer l’attention sur leurs revendications.

Les syndiqués du transport scolaire veulent des salaires justes et de meilleures conditions de travail afin que leur métier soit reconnu à sa juste valeur.

Selon Hélène Thibault, présidente du Syndicat des employés du transport scolaire Tremblay et Paradis (CSN), les conditions de travail sont dérisoires par rapport aux lourdes responsabilités et à la complexité de la nature du travail. «De grandes disparités salariales existent d’un employeur à l’autre.  Les salariés touchent un taux horaire moyen de 17,86$ pour un revenu annuel moyen de 19 228$, alors que d’autres reçoivent 12,07$ l’heure, soit un taux avoisinant le salaire minimum, sans avantages sociaux.» Le syndicat soutient que cette situation influence directement le recrutement et la rétention des conducteurs et conductrices. « Il y a quelques années, il n’y avait pas de pénurie de chauffeurs. Tu téléphonais le patron un matin avec un mal de tête carabiné pour te remplacer, c’était facile, maintenant tu oublies ça, il n’y a plus de remplaçants,» ajoute Mme Thibault.

Pour freiner cette crise dans le transport scolaire, les chauffeurs et le syndicat demandent au gouvernement de Philippe Couillard des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter les salaires et à offrir des conditions de travail qui reconnaissent le métier. «Il y a une pénurie de main-d’œuvre à Québec dans le transport scolaire. Tant qu’à travailler un peu au-dessus du salaire minimum, bien des gens vont travailler ailleurs. On sait que, dans d’autres régions, il y a des parcours qui ont été coupés, ce qui veut dire qu’il y aurait des conséquences pour sur les enfants, moins d’autobus, donc des trajets plus longs. On [ne] veut pas en arriver à ça dans la région,» explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Selon elle, d’autres actions de mobilisation auront lieu d’ici les semaines à venir. 

Les syndiqués du transport scolaire veulent des salaires justes et de meilleures conditions de travail afin que leur métier soit reconnu à sa juste valeur.

Photo TC Media – Jean-Philippe Dionne

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