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Hommes aux prises avec des comportements violents: faire comprendre l’incompréhensible

L’organisme à cœur d’homme, situé sur l’avenue Royale à Beauport, aide les hommes aux prises avec des comportements violents en contexte conjugal et familial. 

Les maisons d’hébergement débordent. Que faire?

Photo – Deposit photo

Ce réseau d’aide compte 29 organismes communautaires autonomes répartis sur l’ensemble du territoire québécois. Pour Rémi Bilodeau, directeur-général de l’organisme, il n’est pas toujours évident d’avoir la faveur du public pour sa cause. «C’est certain que c’est un défi de se faire connaître, mais c’est 8000 personnes qui ont passé à travers nos organismes et le message commence à atteindre sa cible.»

Ce message est simple, l’établissement est là pour la sécurité des gens afin d’éviter d’autres catastrophes. Pour Valérie Meunier, présidente de l’organisation, il est difficile de quantifier les risques de récidive des hommes commettant des gestes violents, mais assure qu’à cœur d’homme possède la bonne approche. «L’effet dissuasif du système judiciaire a ses limites et il faut favoriser une approche basée sur la personne. Chaque contexte est différent en matière de violence conjugale et c’est aussi en se penchant du côté de l’agresseur qu’on va pouvoir éviter d’autres drames.»

Recommandations

À la lumière du nouveau plan d’action prévu pour 2018 par Hélène David, ministre responsable de la condition féminine,  pour contrer la violence conjugale. Il était important pour l’organisme de faire connaître ses recommandations.

La première est d’intervenir le plus rapidement possible après l’arrestation d’un homme pour violence conjugale en donnant la possibilité à la personne de consulter  une aide psychosociale. «Plus une personne consulte au début du processus judiciaire, plus les chances de voir cette personne récidiver diminuent», spécifie le directeur général.  

Une seconde recommandation est d’améliorer le processus d’évaluation. Il est important de le faire pour jauger le niveau de dangerosité des personnes accusées. Avec une meilleure photo globale, l’organisation juge que cela aide grandement à comprendre le contexte et à prévenir des drames.

Une troisième recommandation est d’améliorer la communication entre les différentes instances impliquées. En favorisant une meilleure communication entre la Chambre civile, la Chambre criminelle et pénale et la Chambre de la jeunesse, il sera possible de préserver la sécurité des personnes impliquées en améliorant la cohérence dans l’imposition des ordonnances.

Il y a fort à parier pour l’organisme, qu’en continuant de marteler le message que d’aider ces hommes violents à s’en sortir prévient des drames et assure la sécurité du public, cela contribue à changer les mentalités sur la violence conjugale.

Valérie Meunier et Rémi Bilodeau en conférence de presse.

Photo TC Media – Jean Carrier

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