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«Peoplekind»: une «mauvaise blague» qui a été mal interprétée, dit Trudeau

Justin Trudeau regrette la «mauvaise blague» sur le «peoplekind» faite vendredi dernier dans une assemblée citoyenne à Edmonton — une remarque humoristique qui a valu au premier ministre du Canada des critiques tant sur la colline à Ottawa qu’à l’étranger.

Prime Minister Justin Trudeau is putting federal government lawyers on notice over their response to a proposed class-action lawsuit on sexual harassment and misconduct in the military. Prime Minister Justin Trudeau walks across the tarmac to board the government airplane on his way to Chicago, in Ottawa on Wednesday, February 7, 2018. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

«J’ai fait une mauvaise blague il y a quelques jours qui semble être devenue virale», a-t-il lancé mercredi matin en mêlée de presse avant la réunion de son caucus, abordant le sujet sans que les journalistes ne l’invitent à le faire.

«Ça a bien fonctionné dans la salle et dans le contexte. Hors contexte, ça ne fonctionne pas aussi bien», a argué le premier ministre, qui a dit n’avoir «pas nécessairement le meilleur des bilans en matière de blagues».

«C’est un petit rappel pour moi que je ne devrais pas faire de blagues même si je pense qu’elles sont drôles», a-t-il laissé tomber devant la porte de la salle où l’attendaient ses députés.

Le premier ministre Trudeau avait préparé cette déclaration pour revenir sur ce moment où, vendredi dernier, en Alberta, il a interrompu une jeune femme qui avait employé le mot «mankind» pour lui dire qu’il faudrait plutôt utiliser le terme «peoplekind».

Cette remarque du premier ministre a été relevée dans les médias à l’international, notamment sur le plateau de l’une des émissions favorites du président américain Donald Trump, «Fox and Friends», ainsi que dans une chronique au vitriol de l’animateur britannique Piers Morgan.

«Comment osez-vous tuer l’humanité, M. Trudeau», s’indigne ce dernier dans une longue tirade publiée mardi dans le Daily Mail, où il traite le premier ministre canadien de «sans colonne» en lui reprochant sa rectitude politique.

Sur la colline, on a aussi tourné en dérision la langue trop «inclusive» — le mot «humanité», en anglais, référant directement à l’Homme («man»), la tentative de Justin Trudeau s’apparentait au fait de vouloir remplacer «patrimoine» par «héritage culturel», en français.

Les conservateurs, en particulier, en ont fait leurs choux gras. La députée Lisa Raitt, entre autres, a profité d’une question en Chambre, mardi, pour tourner en dérision les propos du premier ministre.

Justin Trudeau demande aux procureurs du gouvernement de refaire leurs devoirs

Le premier ministre Justin Trudeau rappelle à l’ordre les avocats du gouvernement dans une poursuite pour harcèlement sexuel au sein de l’armée.

Dans leur mémoire de défense déposé à la fin de décembre, les procureurs du ministère de la Justice demandent à la Cour fédérale de rejeter la poursuite intentée par trois anciens membres de l’armée.

Les procureurs plaident notamment que le gouvernement fédéral n’est pas soumis à ce que l’on appelle une «obligation de diligence de droit privé», qui l’obligerait à assurer aux militaires un environnement de travail sécuritaire et exempt de harcèlement.

Les avocats fédéraux soutiennent aussi que le gouvernement n’est pas non plus tenu, par cette obligation de diligence, de mettre en place des politiques spécifiques pour prévenir les agressions sexuelles ou le harcèlement, puisque ces gestes sont déjà sanctionnés par le Code criminel ou par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Or, le premier ministre Trudeau soutient que ces arguments ne correspondent pas à ses convictions ou à celles de son gouvernement, et il a demandé à la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, de revoir le dossier avec les procureurs.

La poursuite pour dommages a été déposée alors que l’état-major de l’armée tente d’éliminer toutes formes d’inconduites sexuelles dans les Forces.

La Presse canadienne

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