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Donner aux élèves en difficulté la possibilité de réussir

La recette pour la réussite scolaire n’est pas la même pour tous. Dans la grande région de Québec, c’est maintenant un élève sur cinq qui a besoin d’un plan d’intervention pour y parvenir. Ce chiffre est encore plus élevé pour le secondaire alors que c’est plus d’un élève sur quatre.

Les problèmes de comportement ne sont pas l’unique facette pour expliquer cette hausse des plans d’intervention

Photo – Deposit photos

Pour Nancy Gaudreau, professeur à l’Université Laval et spécialiste en adaptation scolaire, il y a plusieurs observations à noter sur ces statistiques.  «C’est certain que c’est beaucoup, mais c’est tellement vaste comme sujet. Chaque école possède sa façon de procéder et chaque milieu est différent. C’est difficile de faire des généralisations avec ce genre de statistiques. Par exemple, il n’y a aucun chiffre sur la lourdeur des cas, certains plans d’intervention sont très lourds alors que d’autres sont très légers.»

Un plan d’intervention est une recette individualisée en dehors du cadre normal d’éducation, qui requiert l’attention d’un professeur ou de services professionnels présents dans l’école, pour aider un jeune dans sa réussite scolaire. Un élève peut avoir besoin de ce type d’intervention pour un problème de comportement ou un problème d’apprentissage. C’est bien souvent les deux. «Ce sont des problèmes qui sont intimement liés, on ne peut pas les traiter de façon distincte. Il faut rappeler que les institutions ont une obligation légale d’aider ces élèves en difficulté.»

Formation adaptée des professeurs  

Les avis divergent sur les causes, mais il y a seul constat à faire sur les plans d’intervention dans les écoles de la région. Le phénomène est stable, mais progresse lentement.

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Pour faire face à ce phénomène, le cursus universitaire des nouveaux professeurs a été légèrement modifié pour faire plus de place à l’intervention avec des élèves démontrant des difficultés. «Le gros changement a été de déplacer l’horaire de nos futurs professeurs afin qu’il puisse expérimenter l’enseignement à ce type d’élèves dans leurs stages. Il y a une énorme différence de parler de ce sujet de façon théorique et de le vivre de façon concrète dans une salle de cours. Je revois les stagiaires par la suite et on peut tracer un bilan de ce qu’ils ont vécu. »

Progression constante

Même si la situation est stable, on s’aperçoit qu’il y a une légère augmentation du phénomène sauf pour la commission scolaire de la Capitale. Pour René Dion, président de la commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS), cette situation n’est pas nécessairement négative. «Ça prouve qu’on s’occupe de nos jeunes et qu’on veut les voir réussir. D’ailleurs, notre taux de décrochage scolaire est en diminution!» Même son de cloche pour Marie-Claude Asselin, directrice-générale de la CSDPS, qui préconise la prudence pour tenter d’expliquer la situation. «Ce n’est pas un échec d’avoir un plan d’intervention. Ça dépend toujours avec quel œil on veut aborder la situation. Les chiffres augmentent au secondaire parce que dès qu’un élève a un léger besoin supplémentaire comme avoir recours à un ordinateur pour sa réussite scolaire, c’est automatiquement comptabilisé.»  

Plusieurs experts voient l’utilisation des nouvelles technologies par les jeunes pour expliquer cette augmentation. «Le sujet englobe trop de choses pour faire une telle affirmation. Il y a trop de possibilités pour cerner avec un seul élément l’ensemble du problème.»

Les avis divergent sur les causes, mais il y a seul constat à faire sur les plans d’intervention dans les écoles de la région. Le phénomène est stable, mais progresse lentement. 

Tableau statistique sur l’évolution des plans d’intervention avec les années dans trois commissions scolaires.

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