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Le gaming, un sport?

Tout ce débat a commencé avec le profil Facebook de Stéphanie Harvey qui la définit comme athlète. Pour le commun des mortels qui voit des images d’Usain Bolt défiler pour exemplifier le mot athlète, une fille maniant une manette de jeux vidéo se trouve à des millénaires de cette définition. Cependant, Stéphanie a fait face à la musique et a bien voulu démystifier le sujet.  

Chaque séance demande un très haut niveau de concentration et la fatigue mentale peut s’installer rapidement.

:«Ma vie ressemble en tout point à celle d’un athlète professionnel. Je me lève, m’entraîne à mon jeu pour pouvoir performer dans les situations de match. Le gaming est plus exigeant que le monde pense. Lors d’un week-end de compétition, je peux perdre jusqu’à 12 livres. C’est une montagne russe d’émotions et à travers tout cela, je dois contrôler ma respiration un peu comme un tireur aux Olympiques.»

Après avoir passé un peu de temps à discuter avec la Beauportoise, on se rend compte qu’il y a d’ailleurs plusieurs parallèles à faire entre sa carrière et celle d’un hockeyeur professionnel. «Ça se compare beaucoup au hockey, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Il faut être au bon endroit au bon moment. Tu mènes une carrière individuelle tout en voulant le bien commun de l’équipe. Présentement, je n’ai pas d’équipe et c’est un peu comme si j’étais agent libre.»  

Exercice d’intensité élevé

Un moyen de déterminer le caractère sportif d’une activité est par son niveau d’intensité. Même si le gaming ne se compare pas avantageusement  à un marathon, au hockey ou au basketball, Stéphanie assure qu’il y a une forte dépense d’énergie lors des tournois. «Ce n’est pas pour rien que les grands champions de E-Sport sont tous en très grande forme physique. Au bout d’un certain temps, le corps rend les armes parce que c’est très exigeant au niveau mental. Soyons franc, si le curling et le tir à l’arc sont considérés comme des sports, pourquoi pas le gaming?»

Blessures

Comme n’importe quel sport, il y a des blessures associées au gaming. Celle qui a été nommée par le magazine Forbes l’une des femmes les plus influentes de 2016 n’y échappe pas. «Je dois consulter fréquemment pour mes extenseurs des deux mains et mon cou. Étant donné que je joue souvent sur de très longues périodes, ma posture est très importante pour ne pas développer des problèmes à long terme.»

Il faut noter que lorsque Stéphanie faisait partie d’une équipe de gaming commanditée, il y avait des physiothérapeutes qui suivaient l’équipe et même des psychologues sportifs comme n’importe quelle équipe professionnelle. Après avoir réfléchie à la question, elle a une réponse catégorique. «Plus j’y pense et plus c’est clair. Je suis une athlète!»

Stéphanie Harvey en pleine séance de gaming!

(Photo tirée de Facebook – missharvey)

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