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De retour des inondations: «c’était une belle mission»

MILITAIRE. Environ 200 soldats de l’armée canadienne étaient de retour à Québec ce lundi après plus de deux semaines à aider les sinistrés des différentes zones inondées au Québec.

Un membre du 12e Régiment blindé du Canada empile des paquets de sac vides au Régiment de Hull, afin de les acheminer vers le site de remplissage à l’hôtel de ville de Pontiac, pendant l’opération Lentus 17.

(Photo gracieuseté – Gabrielle DesRochers/DND-MDN Canada)

Le major Emmanuel Pelletier-Bedard a eu quatre heures pour se présenter avant d’être déployé. Membre du 12e régiment blindé du Canada (12 RBC), il fait partie de l’unité d’intervention immédiate de la province de Québec, ce qui veut dire qu’il peut partir à tout moment. Lui et son équipe, 600 soldats au plus fort de la crise, ont été déployés en Outaouais, puis plus précisément à Gatineau, où la montée des eaux a causé d’importants dommages.

Le Major Pelletier-Bedard du 12 RBC, un représentant de la Sûreté du Québec et des membres de la sécurité civile et incendie travaillent sur la coordination pour l’opération Lentus 17, au centre régional de coordination gouvernementale.

(Photo gracieuseté – Gabrielle DesRochers/DND-MDN Canada)

«Dès qu’on est arrivé, on savait qu’on allait devoir être plus», se souvient le major Pelletier-Bedard. Les soldats de son escadron venaient supporter le travail déjà entamé par le bureau de gestion de crise de la ville de Gatineau. «C’est comme si on venait pallier à chaque place où il y avait un manque de main-d’œuvre», illustre-t-il.

Difficile de calculer précisément l’apport de l’armée dans cette mission, comme dans plusieurs situations, les soldats ont réussi à éviter le pire. Par exemple, l’une des premières tâches assignées à l’équipe du major Pelletier-Bédard était de sécuriser l’une des centrales de pompage d’eau de Gatineau. «Si l’eau continuait à monter, c’était tout le réseau électrique qui allait sauter, explique-t-il. Ça aurait voulu dire des centaines de maisons même pas touchées par les inondations qui sont inondées par le reflux des égouts.» À l’aide de poches de sable, ils ont stabilisé la situation avant qu’il ne soit trop tard.

Une mission qui fait du bien

«Les gars étaient contents de partir en mission», admet Emmanuel Pelletier-Bedard sans hésiter. C’est que tout leur travail prend un sens lorsque vient le moment d’aider son prochain. «D’aider ses propres concitoyens, c’est super valorisant et gratifiant, ajoute-t-il. Tout le monde était volontaire pour y aller et ils étaient prêts à partir de 6 à 12 heures.» Selon lui, l’arrivée des soldats à Gatineau a eu un effet positif sur la population, qui voyait qu’elle n’était pas laissée à elle-même. «Ils étaient en contrôle de la situation, mais ça fait quand même du bien.»

Parmi son équipe, une quinzaine était originaire de Gatineau et la région, rendant le travail encore plus spécial aux yeux de ces soldats. D’ailleurs, à leur arrivée, plusieurs membres des familles des soldats les attendaient pour les accueillir.

Des membres du 12e Régiment Blindé du Canada et un membre du service de sécurité incendie de la ville de Gatineau sont en chemin vers le secteur qui leur a été décerné, dans, lors de l’opération Lentus 17, à Gatineau.

(Photo gracieuseté – Gabrielle DesRochers/DND-MDN Canada)

Même s’ils ne sont pas à l’autre bout du monde, cela reste difficile pour les familles de voir quitter leurs proches subitement. «C’est toute l’organisation de la famille qui est chamboulée d’un coup», illustre le major Pelletier-Bedard. Même si les soldats pouvaient anticiper un peu leur déploiement en voyant que la situation s’aggravait, il n’en reste pas moins qu’ils n’ont que 12 à 24 heures d’avis pour partir lorsqu’appelés en renfort.

Dans les derniers jours, après plus de 200 000 poches de sable transportées, les soldats du 12 RBC ont participé à la corvée de nettoyage avant de plier bagage. Bien qu’ils aient le devoir de se concentrer principalement sur les infrastructures publiques, certains ont quand même donné un coup de main à des personnes dans le besoin. «Quand tu vois un couple de personnes âgées ou encore un handicapé qui doit s’occuper du ménage de son terrain, c’est difficile de ne pas y aller», croit le major Pelletier-Bedard. La prochaine étape pour le soldat de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier en quittant la base un peu plus tôt cet après-midi: s’assurer d’être là pour le réveil de sa fille à la fin de sa sieste.

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