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Agressions sexuelles: l’Université Laval se dote d’une nouvelle approche

RÉFLEXION. À la suite des attaques à caractère sexuel survenues dans des établissements d’enseignement supérieur depuis la rentrée 2016-2017, les universités québécoises, dont l’Université Laval, ont dû se poser de sérieuses questions et créer un plan d’action, à la demande de la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David.

(Photo TC Media – Archives)

«L’Université Laval a répondu à la demande de la ministre Hélène David de tenir une consultation auprès de la communauté universitaire en vue de la réflexion visant à prévenir et à contrer les violences à caractère sexuel sur les campus universitaires et dans les collèges du Québec», explique Andrée-Anne Stewart, des relations médias de l’Université Laval.

Maintenant que la réflexion est terminée, l’Université Laval a prévu plusieurs actions, dont la poursuite de sa collaboration et son appui à la campagne provinciale «Sans oui, c’est non!», ainsi que la poursuite de sa propre campagne institutionnelle.

L’organisation universitaire souhaite aussi «poursuivre et augmenter les projets en lien avec la prévention et l’intervention en matière de violences à caractère sexuel en partenariat avec les étudiants», mais surtout investir chez les usagers avec «la formation des étudiants témoins actifs, qui se tiendra à l’hiver 2017 aux résidences, et l’étendre ailleurs sur le campus.»

Dans cette même trame, l’Université compte «mettre sur pied, former et maintenir un réseau de vigie  (employés) qui peut intervenir en première ligne auprès des victimes et les référer aux ressources spécialisées» ainsi que «d’augmenter la sensibilisation des membres des comités d’intégration et des intégrateurs pour la rentrée 2017 et les former adéquatement sur les violences à caractère sexuel et les enjeux entourant la culture du viol.»

Préconiser une approche globale

La conclusion de ce rapport de réflexion, produit par le Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement (CPIMH) de l’Université Laval, indique «qu’une approche globale en prévention de la violence ou de l’intimidation en contexte éducatif devrait comporter les neufs aspects suivants:»

1. Considérer le bien-être général de chaque étudiant comme cible première

2. L’engagement de la direction

3. Une culture de collaboration et de soutien

4. Un programme universitaire faisant la promotion qu’un climat relationnel positif peut favoriser la réussite des études

5. Des politiques et procédures claires et appliquées

6. La rapidité à identifier et à répondre aux problèmes

7. Une gestion graduée des écarts de conduite (de mineurs à majeurs)

8. Une formation continue du personnel

9. Un partenariat école-famille-communauté

Approbation du Centre d’aide aux étudiants

La directrice du Centre d’aide aux étudiants (CEA) de l’Université Laval, Louise Careau, voit d’un bon œil les conclusions de cette campagne de consultation et de réflexion. «Je crois, moi aussi, qu’une approche globale plutôt qu’une approche ciblée serait à privilégier. J’aime bien l’idée de développer de saines habitudes de vie relationnelles. L’engagement de la direction est primordial», écrit-elle.

Mme Careau ajoute que les étudiants doivent faire partie du processus. «Je crois également qu’impliquer des étudiants serait fort rentable. Je crois qu’il serait fort intéressant de former et de pouvoir compter sur ces témoins actifs.»

TC Media

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