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Attentat de Québec: l’Université Laval se fait rassurante

FUSILLADE. Encore sonnée par les événements qui ont frappé la communauté universitaire dimanche dernier, l’Université Laval travaille à s’assurer que tous les futurs étudiants se sentiront en sécurité sur le campus.

Le vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

En marge des portes ouvertes de l’Université Laval de samedi, le vice-recteur aux études et aux activités internationales se dit satisfait de la réaction de l’université dans les tristes circonstances. «On peut dire qu’on était vraiment prêt, croit-il. Immédiatement, tous les mécanismes de coordination ont joué entre nous, les communications, la sécurité, le recteur et les vice-recteurs, la cellule de crise, tout a bien marché.»

L’université doit quand même répondre aux interrogations de certains étudiants à l’étranger qui souhaitaient venir étudier à Québec. «On a un représentant de l’Université Laval pour le Maroc, l’Algérie, la Tunisie. Il est en mesure de répondre aux questions posées. Il y en a eu, mais pas beaucoup. C’est la même chose pour l’Afrique subsaharienne», assure M. Bernard.

Le vice-recteur précise qu’il ne craint pas pour l’image de l’Université Laval à l’étranger. «Si on regarde les statistiques d’inscription pour le présent hiver, on est à 14% de plus, soutient-il. C’est une tendance qui continue sans arrêt.»

L’Université Laval est doublement touché par les attentats qui ont frappé une mosquée du chemin Sainte-Foy, d’abord parce qu’un de ses professeurs, Khaled Belkacemi, a perdu la vie lors de la fusillade. Celui qui est accusé d’avoir commis cet acte, Alexandre Bissonnette, était également un ancien étudiant du département de science politique de l’Université.

La sécurité augmentée

Comme ça avait été le cas après les allégations d’agressions sexuelles survenues en automne dernier dans les résidences de l’université, la sécurité a été augmentée sur le campus. «C’est une mini ville ici, rappelle la porte-parole de l’université, Andrée-Anne Stewart. On se doit d’avoir un service de sécurité qui est rigoureux.» D’ailleurs, certains agents de sécurité du campus ne portent pas l’uniforme, restant en civil pendant leur travail.

Le défi reste de trouver le juste équilibre en sécurité et milieu de vie convivial. «Quand on rehausse la sécurité, ça ne veut pas dire qu’il y a 800 agents de plus à tous les coins de porte», illustre la porte-parole. Plusieurs experts se penchent sur la question selon Mme Stewart pour préserver un milieu de vie agréable.

Concernant les affiches de groupes d’extrême droite qui ont été accrochées sur des babillards du campus, Andrée-Anne Stewart rappelle qu’un règlement légifère ce qui peut ou non être affiché sur les murs. «C’est clair que les discours de groupe d’extrême droite ne sont pas tolérés et ne sont pas autorisés et ne sont pas permis à l’Université Laval, affirme-t-elle. Si on trouve des affiches, on les enlève tout simplement.»

Québec Hebdo

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