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Heures supplémentaires obligatoires : « Victoire majeure » pour les infirmières du CHU de Québec

SANTÉ. « C’est la fin d’un cauchemar pour 200 infirmières », tranche la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent. La FIQ obtient gain de cause pour l’indemnisation des professionnelles en soins du CHU de Québec lésées par le recours « systématique » aux heures supplémentaires obligatoires étalé sur une dizaine d’années.

infirmière

« Détresse psychologique », « terreur » : les infirmières « savaient quand elles rentraient travailler sur leur département, mais elles ne savaient pas quand elles pourraient en ressortir », relate la présidente du syndicat interprofessionnel du CHU de Québec, Nancy Hogan.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) annonce s’être entendue avec la direction du CHU de Québec pour régler près de 500 griefs déposés par les professionnelles en soins, en lien avec « l’utilisation abusive du temps supplémentaire obligatoire ».

Dans le milieu de la santé, on justifie le recours aux heures supplémentaires obligatoires pour assurer un certain niveau de service aux patients. Or, leur « recours systématique [pour] combler les absences » a été invalidé en 2014 par une décision arbitrale, sous prétexte que c’était un « exercice abusif et déraisonnable du droit de gérance de l’employeur », résume la FIQ. Depuis, leur fréquence a chuté de 70%, grâce entre autres à la  restructuration des postes et des horaires pour offrir plus de stabilité aux employés, rapporte la Fédération.

La page ne pouvait en revanche pas se tourner sans l’entente conclue avec le CHU de Québec, qui permet de régler « l’ensemble des autres griefs reliés à ce système de gestion ». Un montant « significatif en compensation pour le préjudice » sera versé aux membres lésés, ce qui fait dire « mission accomplie» à la présidente, Régine Laurent.

Sensibilisation

La sensibilisation du personnel suit son cours, conclut la partie syndicale.

La gestion des heures supplémentaires obligatoires est plus ardue dans certains départements, selon leur taille ou leur niveau de spécialisation, témoigne l’infirmier en soins palliatifs au CHUL et agent syndical, Jocelyn Marcoux. « Du moment où ça devient spécialisé, c’est plus difficile de gérer le temps supplémentaire, parce que ce n’est pas tout le monde qui peut aller supporter. Moi, je n’ai pas nécessairement les capacités pour aller supporter les gens de soins intensifs, tandis que les gens des soins intensifs peuvent venir me supporter », illustre-t-il. 

TC Media

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