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Unis contre le racisme

UNION. Ils ont été plusieurs centaines de personnes à se réunir samedi après-midi afin de «dénoncer la montée du racisme et de l’intolérance au Québec.» Débutée devant le parlement, la manifestation s’est dirigée vers le Consulat américain, l’hôtel de ville et la place d’Youville.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

«Le RÉPAC a appelé ce rassemblement suite à ce qui s’est passé à la mosquée. On est sous le choc depuis et il fallait prendre action et avoir une prise de conscience. De se dire contre le racisme, ce n’est plus suffisant», a déclaré Vania Wright-Larin, porte-parole pour le regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).

Selon lui, l’occasion était parfaite, pour tous ceux qui le souhaitaient, de s’unir et de faire cesser certains propos. «On voulait aussi que des gens de différentes communautés et groupes sociaux se prononcent sur la question du racisme et de l’intolérance. On a assez entendu de propos haineux et de radios-poubelles banaliser la violence et l’islamophobie. Ça suffit, il faut prendre la parole!»

Cofondateur du Festival contre le racisme, organisme impliqué dans la manifestation de samedi, Nicholas Villamarin a abondé dans le même sens que M. Wright-Larin. «Si on manifeste dans les rues, c’est pour afficher nos couleurs, nos idées et notre solidarité pour ces personnes qui sont déshumanisées à travers des gestes, des discours et des actions de certaines organisations et des radios-poubelles.»

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

Le début d’un mouvement

Vania Wright-Larin a par la suite enchaîné sur la suite des choses. «Ce [la manifestation de samedi] ne sera seulement qu’un des actes que nous poserons. Ça fait partie d’un processus de prise de conscience de plein de groupes.»

Ce dernier indique que l’heure est maintenant à l’organisation des prochaines actions. «C’est ce qu’on souhaite. Il faut se parler et ouvrir des espaces pour discuter. C’est ce qu’on voulait faire avec la manifestation, créer des ponts et des liens. Maintenant, il faut s’assoir avec les gens des différentes communautés et voir ce qu’ils ont envie de faire et s’organiser. Aujourd’hui, c’était un premier pas.»

M. Wright-Larin conclut en y allant d’un souhait concernant les politiciens québécois. «On espère que la classe politique va avoir la même prise de conscience. Ça fait des années que le mouvement communautaire dénonce les discours des radios-poubelles. La classe politique n’a jamais osé se mouiller. On a vu le maire Régis Labeaume faire un pas récemment. On peut juste se réjouir qu’il y ait des politiciens qui osent lever le ton contre ce genre de discours sur les ondes publiques.»

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

Un festival rassembleur

Concernant le Festival contre le racisme, son cofondateur a tenu à rappeler l’importance de s’intéresser aux autres. «Nous avions deux objectifs avec le Festival: dénoncer le racisme au Québec et nous rassembler parmi cette diversité à travers la musique, des projections et des discussions pour mettre les mots sur cette réalité qui est parfois méconnue. C’est un festival culturel, mais avec un discours politique», a affirmé Nicholas Villamarin.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

Manifestation perturbée

Le regroupement s’est déroulé pratiquement sans anicroche selon la police de Québec. Un malheureux événement a toutefois quelque peu gâché les choses.

«Un groupe s’est joint à cette manifestation pacifique et a causé une altercation avec des policiers, vers 14h30, menant à une arrestation. Il s’agit d’un geste isolé. Nous espérons que l’incident ne viendra pas ternir le message véhiculé lors de cette manifestation», a indiqué le porte-parole David Poitras.

TC Media

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