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Cinquante ans après, les retrouvailles des fondateurs du Festival d’été

MUSIQUE. C’est l’année 1968, une poignée d’étudiants de l’école normale de Québec fonde le Festival d’été de Québec, avec l’idée de mettre fin au désert culturel présent l’été dans la Capitale.

Les membres fondateurs du Festival d’été.

(Photo TC Media – Perrine Gruson)

«Ici, à Québec, c’était le vide culturel total. Le Vieux- Québec était vide. On avait un événement l’hiver, le Carnaval, qui n’était pas vraiment culturel… On voulait avoir un événement estival culturel de qualité», explique Michel Viel.

Louis Ricard raconte quant à lui avoir été étudier en France. Le quartier du Marais et la Place des Vosges à Paris l’ont fortement inspiré à créer quelque chose à Québec. «La Place des Vosges, ça ressemble tant au Vieux-Québec! Je voyais les gens qui faisaient des spectacles dans les cours, je me disais: il faut qu’on ait la même chose ici», explique M. Ricard.

De là est parti le premier Festival d’été à l’été 1968, avec une programmation très diversifiée: musique classique, théâtre, jazz et même cinéma. Pendant une quinzaine de jours, les artistes  de Québec et de la Belgique se sont succédé pour offrir à la ville cette parenthèse culturelle.

Avec les années, le Festival s’est non seulement transformé mais a pu permettre de lancer d’autres festivals plus spécialisés dans la province, tandis que le volet musique est resté la marque de commerce de celui de la capitale.

Les premières éditions du Festival ont eu leurs «gros noms», avec dès la 3e ou 4e année, selon les souvenirs des membres, Alice Cooper et Peter Schumann et son Bread and Puppet Theatre, une vedette du théâtre.

La programmation de l’été 68.

(Photo gracieuseté)

Selon Diane Lavoie, deux éléments artistiques ont été inventées au Festival d’été: les murales de trottoirs et le maquillage d’enfants. «La première année, j’avais réservé des artistes peintres, qui faisaient partie du Groupe des 7, ils faisaient de véritables tableaux sur les joues des enfants, les enfants se trouvaient si beaux qu’ils ne voulaient plus se laver, on a eu des plaintes des parents», raconte en riant Mme Lavoie. 

Continuité de l’esprit du Festival

Selon les membres fondateurs, l’âme du Festival est restée la même. «On a fait le tour des locaux, on se reconnaît bien dans cette atmosphère», fait Diane Lavoie. Les fondateurs sont satisfaits et fiers de ce qu’est devenu leur bébé d’il y a cinquante ans: un festival de musique international où les plus grosses vedettes sont présentes, mais aussi les artistes de la relève à découvrir.

Les fondateurs feront l’objet d’une exposition lors de l’édition 2017, afin de rendre hommage à leur travail. Cette exposition retracera les cinquante années du Festival.

C’était la première fois qu’ils se retrouvaient tous ensemble, cinquante ans plus tard. 

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