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La Ville fait un «cadeau» indu à des propriétaires délinquants, dénonce l’opposition

MUNICIPAL. La Ville abandonne l’idée de récupérer six lots du parc de l’Escarpement squattés «illégalement» depuis une dizaine d’années par des propriétaires de maisons cossues de la rue de la Gerboise, sous prétexte qu’ils sont difficilement aménageables et que les fruits de leur vente permettront d’investir ailleurs dans le parc. La Ville avait pourtant eu gain de cause devant la justice pour reprendre son bien, dénoncent les élus de Démocratie Québec, qui s’indignent d’autant plus qu’on les laisse partir «à rabais».

Les lots font partie du parc de l’Escarpement, situé dans l’arrondissement des Rivières de Québec.

Les mains des élus Anne Guérette, Yvon Bussières et Paul Shoiry ont été les seules à se lever contre la présentation du projet sous forme de consultation publique. Pour Démocratie Québec, la décision va à l’encontre de toute logique, considérant que la Ville a eu gain de cause il y a cinq ans devant les tribunaux pour récupérer les lots sur lesquels des propriétaires ont prolongé leur cour.

«On n’a pas à donner raison à des gens qui ont été délinquants pendant 10 ans», a tonné le conseiller Yvon Bussières. «Pourquoi reculer maintenant? Pourquoi céder le parc de l’Escarpement à des intérêts privés; des gens qui se sont approprié ces terrains-là pendant plus de 10 ans. Et nous, on a des jugements de cour qui nous demandent d’appliquer le jugement pour que ce parc-là redevienne un parc public, qui est squatté finalement.»

L’explication de la Ville de Québec : on n’aurait pas pu les développer de toute façon. «On se rend compte qu’on ne peut pas l’utiliser à des fins « parc » de façon intelligente pour les citoyens», a justifié le conseiller de Neufchâtel-Lebourgneuf et membre du conseil exécutif, Jonatan Julien. Leur vente, évaluée à 508 000$ servira donc à financer le développement d’autres aménagements, plaide-t-il. «On a des parcelles à acquérir dans le coin de Pierre-Bertrand».

Bien que la Ville plaide s’être fiée aux évaluations externes de la firme Derico pour fixer le prix des terrains, Démocratie Québec n’en démord pas : on les cède selon eux pour le tiers du prix des parcelles bâties des propriétés visées et ça revient à faire un «cadeau» indu.

Une majorité d’élus a dit oui à ce qu’on mène une consultation publique sur le sujet, lors de la séance régulière du conseil municipal. La date de celle-ci n’a pas été mentionnée.

TC Media

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