Soutenez

Moratoire réclamé sur la construction dans les boisés à Charlesbourg

DÉVELOPPEMENT. Un groupe de citoyens nouvellement formé veut qu’on mette un frein aux développements dans la forêt urbaine de Charlesbourg.

Le groupe « Protégeons la forêt à Charlesbourg » réclame une forme de développement alternative et fait circuler une pétition en ce sens.

Martine Sanfaçon et ses collègues de « Protégeons la forêt à Charlesbourg » s’inquiètent de voir les déboisements se succéder dans la forêt délimitée par le boulevard Loiret et la rue du Château-Bigot. Son groupe se désole du développement non loin de la rivière des Roches et s’inquiète de la poursuite du Sentier des boisés à Charlesbourg.

Des sentiers boisés sont accessibles par la route de gravier qui mène au poste de traitement des eaux du boulevard Loiret.

Samedi, ils ont passé leur message à un groupe de marcheurs réunis pour une activité de plein air dans les sentiers près du poste de traitement des eaux du boulevard Loiret. Leur pétition pour une forme alternative de développement a gagné plusieurs noms, se réjouit Mme Sanfaçon.

Le groupe « Protégeons la forêt à Charlesbourg » a été formé il y a quelques semaines. Les citoyens qui le composent disent avoir senti que l’heure pressait après avoir entendu parler d’un projet de piste cyclable qui relierait le boulevard Loiret à la rue des Pigamons.

Martine Sanfaçon dit s’être d’autant plus alarmée en s’informant des projets de développement dans le secteur du Châtelet qui dépasseraient selon elle l’actuel périmètre d’urbanisation.

D’une même voix, l’ingénieur Donald Ellis met quant à lui la Ville en garde contre les risques de développer dans des secteurs parcourus par des cours d’eau. « Ne commettons pas les mêmes erreurs que nos prédécesseurs », presse-t-il.

Démographie surestimée?

Québec n’a pas besoin d’agrandir son périmètre, juge le groupe qui base son argumentaire sur un avis gouvernemental envoyé en 2016 à la Ville, en lien avec le premier Schéma d’aménagement de l’agglomération. À la lumière du document obtenu par le conseil de quartier, Martine Sanfaçon s’inquiète que l’agglomération de Québec ait pu surestimer ses prévisions démographiques. Dans tous les cas, son groupe réclame que la Ville se colle à l’orientation gouvernementale qui dicte de « consolider le développement urbain à l’intérieur du périmètre métropolitain et diriger en priorité l’extension de l’urbanisation dans les secteurs déjà pourvus d’équipements, d’infrastructures et de services de base en préservant les boisés et les milieux sensibles. »

Forêt nourricière

« Protégeons la forêt à Charlesbourg » est d’avis qu’un concept de « forêt nourricière » dans les zones boisées de l’arrondissement serait un meilleur héritage que des développements résidentiels. Les membres verraient bien des arbres fruitiers accessibles à tous être plantés le long du prolongement du boulevard Loiret. Leur pétition adressée au conseiller municipal Patrick Voyer va en ce sens.

« Nous, on trouve que c’est un non-sens de déboiser à Charlesbourg et de vouloir verdir [ailleurs]. On voudrait de la cohérence », conclut Mme Sanfaçon.

TC Media 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.