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Présence « préoccupante » de sels de déglaçage dans les puits d’eau privés

ENVIRONNEMENT. Régis Labeaume entend interpeller le ministre des Transports en lien avec la présence de sels de déglaçage dans la moitié des puits privés échantillonnés dans la couronne nord au cours des derniers mois.

L’eau est à nouveau propre à la consommation.

Photo depositphotos.com

Selon un rapport adopté ce mercredi par les élus de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), 56% des 900 puits privés échantillonnés sur une base volontaire dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles dépassent les seuils de chlorure et de sodium fixés par les chercheurs. Cette proportion atteint 46% dans le bassin versant de la rivière Montmorency. Les résultats obtenus sont préoccupants selon le chimiste François Proulx, considérant que ces contaminants viennent directement des sels de déglaçage épandus sur les routes.

Pour chiffrer leurs constats, les chercheurs de la CMQ ont fixé un seuil trois fois inférieur à celui pour déclarer l’eau non potable selon Santé Canada. Avant cette limite, les sels peuvent tout de même avoir des effets sur la santé, puisqu’ils contribuent à dégrader les métaux de la plomberie qui sont alors rejetés dans l’eau.

Le rapport permet d’accoler des données scientifiques à une problématique décriée depuis longtemps, a réagi le maire de Québec et président de la CMQ, qui entend interpeller le ministre des Transports sur le sujet. « Le problème là-dedans, c’est le dilemme entre la sécurité et la santé publique », a commenté Régis Labeaume, en soulignant le peu d’ouverture qu’il perçoit du ministère des Transports. « Probablement que je vais en parler à M. Lessard pour dire : débarre ton monde, parce qu’il faut qu’on en parle. Il faut qu’il s’assoie à la table et qu’il soit ouvert à trouver la solution. Il y a peut-être un problème de mandat : eux, c’est la sécurité. » Sans préciser ses demandes pour le ministre Lessard, le maire est d’avis qu’on peut notamment plancher sur des recettes différentes d’abrasifs.

Fosses septiques  

Régis Labeaume entend s’attaquer à un autre problème soulevé par le rapport des chercheurs de la CMQ en lien avec les fosses septiques.

Un puits échantillonné sur cinq s’est révélé non conforme aux seuils d’E. coli, de coliformes totaux et de bactéries atypiques dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles. Cette proportion atteint 28% dans le bassin versant de la rivière Montmorency. Qualifiant le constat des chercheurs d’« étonnant, inquiétant et dérangeant », le maire de Québec a une fois de plus pointé le « développement immobilier irresponsable sur certains territoires de la CMQ ».

D’ici les prochains jours, la Ville de Québec entend débloquer des sommes pour aider les propriétaires de puits non conformes à défrayer l’installation de lampes U.V. pour la décontamination. « On pense qu’on doit les aider financièrement pour qu’ils traitent rapidement », a justifié le maire.

Une nouvelle ronde d’échantillonnage doit par ailleurs être menée en mai par les chercheurs de la CMQ. Les résidents des secteurs visés seront avisés en temps et lieu.

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TC Media 

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