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Don d’organes: un seul geste qui peut sauver de nombreuses vies

SANTÉ. Greffée de deux poumons il y a environ six mois en raison d’une fibrose pulmonaire idiopathique, Linda Paradis milite désormais pour ce geste qui lui a permis de continuer à vivre. Elle a livré un vibrant témoignage, à l’hôtel de ville de Québec, dans le cadre de la 20e semaine nationale du don d’organes et de tissus.

Les intervenants ont insisté sur l’importance de signer sa carte d’assurance maladie, mais aussi de s’inscrire au registre des consentements au don d’organes et de tissus.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

«Il y a six mois, j’étais à quelques semaines de la mort. Une famille m’a offert un second souffle de vie. Ça a été un miracle de recevoir deux poumons. Maintenant, je refais du sport. Je suis toute là et toute en vie», a raconté la femme de 58 ans, mère de trois enfants.

Linda Paradis a reçu une double greffe de poumons il y a six mois.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

Puisqu’il est possible pour une famille de refuser de donner les organes d’un défunt, Mme Paradis croit qu’un don devrait être qualifié de dernier souhait. «Tout le monde peut sauver une vie. Au moment de s’inscrire au registre, il faudrait qu’on ajoute une case pour dire qu’il s’agit d’un testament corporel, comme une dernière volonté», a-t-elle ajouté.

Selon le directeur général de Transplant Québec, le nombre de donneurs au Québec est en hausse, mais il est encore possible de faire beaucoup mieux. «Nous savons que c’est terrible de perdre un proche, mais le don donne de l’espoir. C’est un geste de solidarité et de générosité. La situation s’améliore, mais il y a encore trop de personnes en attente. Malgré une baisse de 33% dans les cinq dernières années, il y a encore du travail à faire», affirme Louis Beaulieu, en insistant sur l’importance de signer sa carte d’assurance maladie, mais aussi de s’inscrire au registre des consentements au don d’organes et de tissus.

Pour le maire de Québec, Régis Labeaume, le don d’organes est un sujet primordial, puisqu’il peut en effet donner la vie, ou encore redonner la santé à une personne malade. «C’est une cause qui me tient beaucoup à cœur. Ma mère est décédée il y a 17 ans. On nous a demandé de pouvoir prélever des organes pour des gens qui en avaient besoin. Nous n’avons pas hésité, nous avons dit oui tout de suite. Maintenant, quelqu’un peut voir grâce à ma mère, a dit Régis Labeaume, ajoutant que ce genre de discussions en est une que toute famille devrait avoir. Ça peut être la signature la plus importante de votre vie.»

En chiffres

En faisant un don d’organes et de tissus au décès, il est possible de sauver jusqu’à huit vies et redonner la santé à 15 autres personnes.

Au cours des 20 dernières années, au Québec:

–          2764 donneurs d’organes

–          8120 personnes transplantées

–          Près de 1000 donneurs vivants

–          Le plus vieux donneur d’organes avait 88 ans

–          Un donneur d’organes de 76 ans a sauvé 5 vies

–          À peine une personne sur 100 décédant à l’hôpital est un donneur potentiel d’organe.

Dans la Capitale-Nationale, au 31 décembre 2016:

–          53 personnes étaient en attente d’une transplantation, dont 31 pour un rein

Le drapeau du don d’organes flottera dans les jardins de l’hôtel de ville de Québec durant toute la 20e semaine nationale.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

–          46 personnes ont reçu une transplantation, dont 22 personnes ont reçu un rein

TC Media

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