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Confrontation entre deux manifestations à Québec dimanche

DÉFILÉS. Une manifestation de plusieurs groupes opposés à l’immigration illégale à Québec sera accueillie par une contre-manifestation antiraciste, dimanche après-midi.

Les manifestations défileront sous surveillance policière.

(Photo TC Media – Archives)

Plusieurs groupes se rapprochant de l’extrême-droite manifesteront contre «le fléau de l’immigration illégale» et «en soutien» aux policiers de la Gendarmerie royale, qui selon eux, n’ont «pas les ressources nécessaires afin de leur permettre de faire leur travail efficacement pour assurer la sécurité de notre nation».

L’une de ces organisations, La Meute, a publié un message sur la page publique du groupe pour inviter tous les citoyens qui estiment que «le pays doit d’abord respecter son propre peuple, protéger sa qualité de vie et maintenir des conditions favorables à l’intégration des immigrants légaux par une gestion responsable (des) ressources et des fonds publics».

Depuis quelques semaines, des milliers de demandeurs d’asile franchissent de façon irrégulière la frontière canado-américaine, obligeant le gouvernement à les héberger temporairement pendant que leurs demandes de réfugiés sont traitées. En date du 17 août, 3180 demandeurs d’asile étaient logés provisoirement dans la grande région de Montréal.

La Meute précise qu’il s’agira d’un rassemblement «silencieux» qui se fera «dans le calme et le respect des lois». La manifestation se déroulera à 14h «en haute ville» de Québec. Les manifestants de la Meute doivent se rejoindre au stationnement SPAQ au 1050 rue Louis Alexandre Taschereau, à 13h.

Les groupes pourraient toutefois avoir un comité d’accueil. Une coalition antiraciste a prévu un rassemblement dès 13 h à la place D’Youville, au centre-ville de Québec. L’événement, organisé notamment par l’Action citoyenne contre la discrimination, compte se déplacer ensuite «pour faire contrepoids au discours de La Meute et pour montrer (qu’ils sont) en plus grand nombre».

Surveillance policière

Vendredi, la police de la Ville de Québec disait être au courant des possibles affrontements entre les deux groupes. Son porte-parole, David Poitras, avait précisé que bien que le droit de manifester soit inscrit dans la Constitution, les autorités ne toléreraient pas la violence, le vandalisme, ni aucun autre acte criminel.

Samedi, la police de Québec n’a pas rappelé La Presse canadienne concernant les effectifs policiers qui seront déployés. La Sûreté du Québec a indiqué de son côté que le dossier était de la responsabilité du service de police municipal. Le corps policier provincial dit qu’il interviendra si la police de Québec le lui demande.

Crainte de débordements

Interrogé sur la question, vendredi, le premier ministre Philippe Couillard a avoué qu’il craignait les débordements. «C’est clair, c’est clair que ces éléments-là amènent un risque accru de dérapages. On l’a vu ailleurs», a-t-il commenté.

Ces groupes s’étaient déjà affrontés au mois de mars lors du débat sur une initiative du gouvernement libéral à Ottawa visant à condamner l’islamophobie au Canada. Lors d’une manifestation à Montréal des groupes, dont La Meute et Pegida Québec, contestaient la motion en évoquant la liberté d’expression, alors que d’autres, se décrivant comme antiracistes, l’appuyaient. Des affrontements mineurs avaient eu lieu entre les groupes, mais la police n’avait procédé à aucune arrestation.

La Presse canadienne

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