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Le choix du tracé sur Charest expliqué

TRANSPORTS. Arbres coupés, bâtiments détruits, citoyens expropriés : le tracé principal d’un service de transport collectif ailleurs que sur le boulevard Charest aurait eu trop de « conséquences », explique pour la première fois le maire de Québec, à la veille du début des consultations sur la mobilité durable.

Le conseiller qui préside le RTC, Rémy Normand, le maire de Québec Régis Labeaume, Jacques Bédard du bureau d’études et Marc Des Rivières, du bureau des transports.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

Sur le boulevard René-Lévesque, la Ville avait calculé que le passage du service rapide par bus (SRB) forçait l’acquisition et la démolition de 34 immeubles, réduisait l’accès à 52 bâtiments, éliminait 300 espaces de stationnements et forçait l’abattage de 200 arbres. On souligne autrement l’emprise trop petite et des contraintes importantes liées à la présence de cimetières.

Sur le chemin Sainte-Foy, seulement 10% du tracé offrait l’emprise requise pour conserver une voie automobile dans chaque direction. La Ville estime que 210 propriétés auraient été touchées et que 12 immeubles de fort gabarit empêchaient d’élargir l’emprise à ces endroits. Quelque 135 arbres auraient dû être coupés.

Sur Grande-Allée, ce nombre atteint 600 et on aurait dû enlever le terre-plein entre Thornhill et de Bougainville. On aurait par ailleurs dû acheter 10 mètres linéaires du parc des Champs-de-bataille.

« Si vous demandez pourquoi on passait sur Charest, c’est pour éviter tous ces dégâts-là, et en plus, c’était plus rapide », a résumé Régis Labeaume.  Le maire de Québec a répété qu’il aurait voulu en parler plus tôt « à partir de janvier dernier si on avait eu un partenaire qui était resté avec nous autres ».

Consultations

En prévision des consultations qui s’amorcent ce mardi au Centre sportif Marc-Simoneau de Beauport, la Ville a mis en ligne de l’information sur les enjeux de mobilité durable, le passage du tracé, ainsi que des capsules vidéo produites pour expliquer le projet du SRB.  Les citoyens peuvent consulter ces informations « avant  de se prononcer en consultation publique », communique la VIlle. 

Le maire Labeaume se défend en revanche de faire la promotion du SRB, abandonné en avril. « Moi, j’ai toujours dit que le tracé qu’on a fait là, il n’est pas là pour rien. C’est parce que le tracé mène à des lieux où les gens vont : l’université, les centres hospitaliers, les Cégeps, la colline Parlementaire, les centres d’achat », a énuméré Régis Labeaume, qui fait valoir que la portion du tracé qui devait être aménagée sur la rive sud et qui représentait 45% du projet demeure en revanche à repenser. « Qu’est-ce qu’on fait avec? Ça, c’est la bonne question. Je n’ai pas la réponse. »

L’administration municipale répête être ouverte à toutes les possibilités : « On peut tout effacer aussi. Moi, il n’y a aucun problème. Je dis juste que ça a été pensé longuement  et quand tu vois où les gens se rendent à Québec, il y a en a combien de pourcent qui se rendent le long de ce tracé-là? C’est beaucoup de monde. Mais si les gens pensent que ça n’a pas de bon sens, tout est ouvert. »

Quatre réunions de consultations sont prévues, soit mardi à 15h au Centre sportif Marc-Simoneau, mercredi 19h au Club Social Victoria, samedi 9h au Centre communautaire Michel-Labadie et 14h au bureau d’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. La Ville mettra par ailleurs en ligne un questionnaire qui sera disponible jusqu’au 31 août pour permettre aux citoyens de s’exprimer sans se déplacer. Les citoyens pourront déposer un mémoire jusqu’au 13 août.

Sur le sujet Mobilité durable : une consultation publique de plusieurs mois

TC Media 

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