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Québec vise un taux de diplomation de 85%

ÉDUCATION. Le président de la Commission scolaire des Découvreurs de Québec, Alain Fortier, voit d’un bon œil la politique de la réussite éducative lancée ce mercredi par le premier ministre Philippe Couillard.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, s’est mêlé aux jeunes des écoles de la région.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

« On est extrêmement satisfait pour ce qu’on en a vu pour le moment : c’est une série d’enjeux avec des orientations pour chacun des enjeux », a réagi à chaud M. Fortier. La politique permettra selon lui « d’agir de manière locale en cohérence avec les orientations provinciales ». Elle était très attendue, a commenté celui qui a pris récemment la présidence de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).

L’école de demain se veut plus axée sur l’atteinte du « plein potentiel » des élèves, plus inclusive et plus mobilisatrice des acteurs du milieu. Le gouvernement présente pour l’instant une série d’objectifs, dont l’un des principaux est l’atteinte d’ici 2030 d’un taux de diplomation de 85% des jeunes de moins de 20 ans, alors qu’il tourne actuellement autour de 74%. « Si on regarde des résultats qui sont obtenus par les sociétés qui réussissent très bien, c’est à peu près dans ces eaux-là », a fait valoir Philippe Couillard.

Différents «chantiers» et «plans d’action» seront donc lancés afin d’atteindre cette cible, entre autres sur la valorisation de la profession d’enseignant, sur la place du numérique à l’école, sur la formation professionnelle, sur l’alphabétisation et la francisation. Le gouvernement s’engage également à «réviser le modèle de financement» pour les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage. Il promet d’instaurer un seuil minimal de services spécialisés dans les écoles, sans toutefois chiffrer ses ambitions. Entre autres, le gouvernement annonce qu’il «entreprendra des démarches» en vue de créer un institut national d’excellence, qu’il «poursuivra» le déploiement de la maternelle 4 ans, et qu’il «analysera l’opportunité» de prolonger la période obligatoire de fréquentation scolaire de 16 à 18 ans.  L’idée est de voir quelles nouvelles façons de faire on pourrait adopter pour favoriser la réussite des jeunes en proie au décrochage, a fait valoir le ministre de l’Éducation et député de Jean-Talon, Sébastien Proulx.

La présentation de la nouvelle politique a été faite à l’école secondaire de Rochebelle de Québec. Pour l’occasion, le premier ministre du Québec Philippe Couillard s’est mêlé aux jeunes des écoles de la région.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

Faits saillants

– porter à 90 % la proportion des élèves de moins de 20 ans qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification, et à 85 % la proportion de ces élèves titulaires d’un premier diplôme d’ici 2030;

– réduire de moitié les écarts de réussite entre différents groupes d’élèves;

– augmenter à 80 %  la proportion d’enfants qui entrent à l’école sans présenter de facteurs de vulnérabilité (pour 2025);

– porter à 90 % le taux de réussite à l’épreuve ministérielle d’écriture, langue d’enseignement, de la 4e année du primaire dans le réseau public;

– augmenter de 5 points de pourcentage la part de la population adulte du Québec qui démontre des compétences élevées en littératie;

– hausser la proportion d’élèves entrant au secondaire sans retard scolaire;

– améliorer la qualité des bâtiments scolaires.

TC Media avec La Presse canadienne

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