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Un « coup de barre » nécessaire pour les arénas de Québec

QUÉBEC. Erreurs, travail en silo, manque de perspective globale : le Vérificateur général Michel Samson dresse un portrait peu reluisant de la gestion des arénas de la ville de Québec dans son dernier rapport.

Le Vérificateur général recommande un changement de « culture » dans la gestion des arénas de Québec.

(Photo Deposit)

Les ententes entre la Ville et les utilisateurs des heures de glace sont loin d’être uniformes, constate Michel Samson. Son rapport présenté ce mardi révèle que la tarification diffère d’un arrondissement à l’autre, que les interprétations différentes d’une même entente causent d’importants manques à gagner et qu’on attribue gratuitement des heures de glace qui devraient être tarifées.

La vacance est importante pendant certaines périodes, poursuit le VG, comme au printemps et en été, où les patinoires ne sont utilisées qu’à 51%, sans compter les 10 000 heures inutilisées par année. Une réflexion en profondeur et un changement de « culture » s’impose, selon Michel Samson : « Il y a un coup de barre à donner. C’est surtout de gérer les 13 arénas dans une vision ville et non pas à six arrondissements qui ont chacun leurs arénas, leur petite chasse gardée et [qui travaillent] en silo. » Le VG juge par ailleurs « discutable » le versement d’une commission de 12% au fournisseur externe pour la facturation des heures de glace au Pavillon de la jeunesse d’ExpoCité, dont il recommande l’abolition.

Absentéisme au RTC

Dans son rapport pour 2016, le Vérificateur général s’est aussi penché sur la gestion de l’eau potable, des Grands événements et le Réseau de transports de la Capitale (RTC).

À ce chapitre, il soulève l’absentéisme et les heures supplémentaires élevées du personnel d’entretien les vendredis. Les gestionnaires doivent selon lui « creuser » le sujet, puisqu’il est actuellement impossible de savoir pourquoi : « On nous dit qu’une grosse partie du temps supplémentaire est dû à toutes sortes de raisons sans en connaître précisément les causes ».

Le VG souligne par ailleurs la grande expertise du bureau des Grands événements. Il fait en revanche remarquer certaines lacunes dans le détail des retombées des projets et la justification des montants accordés.

Sur la question de la gestion de l’eau, le rapport conclut que la Ville effectue un suivi adéquat, efficace et efficient de la qualité de l’eau potable, mais qu’on pourrait réduire le nombre d’échantillonnages. La Ville gagnerait par ailleurs à augmenter la réserve d’opération de certaines de ses usines de traitement des eaux en cas de panne.

La Ville accueille les recommandations

Le conseiller Jonatan Julien.

(Photo TC Media – Archives)

Le vice-président du comité exécutif, Jonatan Julien, assure que l’administration réfléchira à des plans d’action pour chacune des recommandations.

Pour la gestion des arénas, la Ville se dirige selon lui vers une centralisation : « On ne peut pas se permettre d’être inéquitable, on ne peut pas se permettre d’avoir des variations aussi importantes entre les arrondissements de la Ville », commente-t-il. Dans une éventuelle nouvelle structure, les arrondissements suivront ainsi une « ligne plus forte ». Concernant les heures inutilisées, Jonatan Julien reconnaît que la disponibilité des glaces mérite d’être optimisée.

La Ville se dit autrement interpellée par la gestion du personnel d’entretien au RTC. La direction devra « bonifier » l’information qu’elle détient sur les causes d’absentéisme et les heures supplémentaires, conclut M. Julien.

Le Bureau des grands événements de la ville de Québec « a les allures d’un bar ouvert lorsqu’il est question de financement », a quant à elle réagi Anne Guérette par voie de communiqué. Rappelant avoir soulevé la question des contributions allouées au fil des ans par l’administration Labeaume, la chef de l’opposition a critiqué la gestion selon elle « subjective » des dossiers.

TC Media 

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