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Anne Guérette reste inébranlable dans la tourmente

MUNICIPAL. Disant s’attendre à ce que la vie politique amène son lot de défis et de tempêtes, Anne Guérette refuse de se défiler et entend faire face à l’adversité. La cheffe de Démocratie Québec estime qu’après un assainissement nécessaire de l’atmosphère, elle a les coudées franches pour aller de l’avant sur de nouvelles bases.

La cheffe de Démocratie Québec, Anne Guérette, entend résister à la tempête que traverse son parti.

(Photo TC Media – François Cattapan)

La femme politique avait convoqué les médias, en fin de matinée à l’hôtel de ville de Québec, pour faire le point sur la situation tendue qui prévaut dans son parti. Préférant parler de mutation plutôt que de crise, Mme Guérette a indiqué qu’il fallait s’attendre à des ajustements à la suite de la récente course à la chefferie qu’elle a remportée.

«Avant comme après mon élection, je n’ai eu aucun appui de la part de Paul Shoiry ou d’Yvon Bussières. Ces élus de notre parti n’ont jamais voulu partager leur expérience ni apporter des solutions pour faire avancer nos dossiers. Ils étaient en mode attente et ont fini par décider de partir», explique la cheffe de Démocratie Québec convenant qu’un tel ménage était nécessaire.

À son avis, il devenait impossible autrement de mener campagne et d’espérer la victoire aux élections de novembre, dans une ambiance aussi malsaine. Elle se rassure par la fidélité des sept candidats dévoilés récemment et promet que d’autres s’ajouteront sous peu. Enfin, elle certifie qu’un programme politique ambitieux émanera du congrès prévu le 28 mai prochain.

Mme Guérette estime que depuis son accession à la tête du parti, les deux seuls autres élus de sa formation avaient leur stratégie bien établie. «M. Bussières a tôt fait d’annoncer son départ pour siéger comme indépendant. Tandis que M. Shoiry ne cessait de reporter sa décision et de demander plus de temps de réflexion pour analyser une autre option. Finalement, quand il est devenu clair que Démocratie Québec était son plan B, j’ai décidé que c’en était assez et que nous ne l’attendions plus», relate sans détour la cheffe qui se retrouve seule dans l’opposition à  l’hôtel de ville.

Au sujet du départ de la directrice de cabinet, Isabelle Vaillancourt, la cheffe indique que c’est un cas de régie interne. Elle ne tient pas à élaborer, sauf pour rappeler que le succès du parti requiert «la nécessaire loyauté et le soutien indéfectible de tous ses membres». Quant aux critiques sur son style et ses qualités de rassembleuse, Mme Guérette rétorque «qu’être une femme de caractère, ça dérange toujours plus que pour un homme».

Shoiry réagit

Le conseiller indépendant du district électoral de Saint-Louis-Sillery, Paul Shoiry a vivement déploré les propos d’Anne Guérette à son endroit. «Démocratie Québec n’a jamais été mon plan B, insiste-t-il, au contraire je me suis investi dans ce parti depuis 2013 et tout au long de mon mandat comme chef de l’opposition. Plutôt que de s’occuper des vrais dossiers et de faire son travail de cheffe de l’opposition, elle continue de semer la division. Elle devrait s’élever au-dessus de la mêlée et avoir un comportement digne et à la hauteur d’une candidate à la mairie.»

Questionné sur la situation qui prévaut au sein du parti de l’opposition à l’hôtel de ville, le maire Régis Labeaume a préféré éviter le sujet. Il dit ne pas vouloir s’en mêler et se concentrer sur les dossiers qui nécessitent toute son attention.

TC Media

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