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Un policier bâtisseur de confiance

PORTRAIT. Le lieutenant Jean-François Vézina ne s’occupe pas simplement de faire régner la loi et l’ordre, il est aussi une sorte d’agent de liaison entre le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et les différentes communautés culturelles de la capitale.

Faire le lien avec les communautés culturelles de Québec est l’un des mandats du lieutenant Jean-François Vézina du SPVQ.

(Photo TC Media – Archives)

Le lieutenant du SPVQ agit un peu comme une courroie de transmission entre son service de police et l’ensemble des communautés culturelles résidant dans la ville de Québec. «Mon rôle, c’est de faire le lien entre le SPVQ et les leaders des différentes communautés, dont la communauté musulmane.»

À l’époque, c’était son ancien directeur, Serge Belisle, qui avait créé la fonction. «Il y avait un double objectif: former le personnel à l’interne sur la différence culturelle et l’intervention auprès des communautés culturelles et créer des ponts de rapprochement avec différents leaders des principales communautés qu’on a sur le territoire de la ville de Québec.»

Son travail a été crucial lors des récents événements de dimanche dernier, alors qu’on devait établir rapidement les besoins de la communauté musulmane de Québec. «Depuis dimanche, j’ai pris contact avec eux pour voir ce qu’on pouvait faire pour les aider, les supporter dans l’épreuve. J’ai aussi fait le lien avec l’hôtel de ville. C’est un rôle d’accompagnement.»

Au quotidien, le travail de Jean-François Vézina se vit sur deux volets: son poste de responsable des équipes de patrouilleurs dans la centrale de Sainte-Foy et son mandat de répondre aux questionnements pour les différentes communautés de la région.

Rebâtir le lien de confiance

Le SPVQ doit travailler à rejoindre les nouveaux arrivants à Québec qui peuvent porter un bagage négatif contre les forces de l’ordre. «Ce qui arrive, c’est que certains d’entre eux, quand ils arrivent au Canada, souvent, ils ont vécu de mauvaises expériences avec la force policière ou militaire. Ce n’est pas nécessairement un réflexe de contacter la police quand il y a une crainte ou une méfiance.»

Dans cette situation, Jean-François Vézina devient un peu comme un point de chute pour certains, une référence. «Il peut arriver que ces gens-là vivent certaines situations en lien avec la criminalité ou autre et ils ne savent pas vraiment à qui s’adresser. Ils n’ont pas le réflexe de faire le 911. Ils peuvent m’appeler et je les réfère au bon endroit.»

Cette confiance entre les communautés culturelles et le service de police, c’est par l’éducation et la participation des policiers à certaines activités qu’elle se construit. En plus de visiter les étudiants de francisation en classe, les préventionnistes du SPVQ peuvent se rendre aussi dans les écoles ou à d’autres activités sportives organisées entre autres par le Centre multiethnique de Québec. «Se rencontrer sans uniforme, parfois, ça peut faire baisser les barrières aussi», croit M. Vézina.

Québec Hebdo

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