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Grève à l’Université Laval: le stationnement de la discorde

MOYEN DE PRESSION. Depuis le début de la grève des employés de soutien de l’Université Laval, le stationnement était gratuit sur le campus, une aubaine pour certains, une frustration pour d’autres. Les règles du jeu viennent toutefois de changer.

Difficile pour les détenteurs de vignette de zone 1 de trouver une place dans le stationnement. Les nouvelles modalités de l’université pourraient venir changer la donne.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Plusieurs étudiants s’étaient réjouis à leur arrivée sur le campus le 19 février dernier. Le stationnement, habituellement payant pour ceux qui ne possèdent pas de vignettes de stationnement, était désormais ouvert à tous les étudiants, sans égard aux vignettes des différentes zones.

Depuis, plusieurs étudiants avec en leur possession une vignette de stationnement ont manifesté leur mécontentement. «Normalement, j’ai une vignette de zone 3, mais la session que je paye pour une zone 1, je dois me résigner à ne pas pouvoir avoir de place», se désole Kim St-Pierre, une étudiante de l’Université Laval. C’est que le stationnement se remplit très rapidement, sans laisser de place à ceux qui s’étaient procuré leur vignette au prix fort. La solution: arriver le plus tôt possible pour s’assurer d’avoir une place.

«Ce qui me dérange se divise en deux aspects; l’université qui voit bien les conséquences de la grève sur ses étudiants et qui continue à refuser une meilleure entente et la réaction des étudiants, raconte un autre étudiant. C’est un peu comme un zoo, certains pensent à la gratuité avant de penser que d’autres ont payé pour pouvoir se stationner sur le campus et que certains « dépendent » un peu de cela, surtout pour les étudiants qui se déplacent hors de la ville.» «Ceux qui ont payé pour un service y ont droit, c’est vraiment injuste en frustrant, croit Marie-Claude Leclerc, étudiante et mère de famille. Je suis complètement d’accord que l’université devrait offrir un remboursement, aussi minime soit-il, c’est par principe.»

Le débat polarise les étudiants sur les réseaux sociaux depuis le début de la grève. Alors que certains estiment avoir payé dans le vide une vignette à plusieurs centaines de dollars, d’autres déplorent l’attitude de ceux qui n’en ont que pour leur argent, sans considération pour les grévistes.

Changement de modalités

En prévision de la grève du Réseau de transport de la Capitale, qui n’aura finalement pas lieu, l’Université avait décidé d’appliquer une nouvelle politique pour ses stationnements depuis lundi. Les détenteurs de vignettes pourront continuer de se stationner où bon leur semble, tandis que les automobilistes sans vignette devront utiliser seulement les stationnements des zones 2 et 3.

Cette mesure a aussi été élaborée en réponse aux commentaires reçus quant à l’utilisation des places de stationnement, assure la porte-parole de l’université, Andrée-Anne Stewart. «On n’avait pas assez de bras pour gérer tous ces services-là», explique-t-elle pour justifier la gratuité du stationnement depuis le début de la grève.

L’Université Laval s’est entendu avec la Ville de Québec pour faire appliquer ses nouvelles modalités. Les agents vont vérifier les vignettes de stationnement dans la zone 1, explique Andrée-Anne Stewart. «Si un véhicule se trouve dans la zone 1 sans vignette, il aura une contravention», assure-t-elle.

Coûts du stationnement à l’Université Laval

Il est aussi possible d’avoir une vignette mensuelle, hebdomadaire, ou selon une plage horaire ou une journée spécifique.

L’aubaine est considérable pour les étudiants ne possédant pas de vignettes pour se stationner à l’Université Laval.

Données tirées du site web de l’Université Laval

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