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Des sentiers utilisés, mais pas déneigés

DÉNEIGEMENT. Qualifiés de véritable «autoroute à piétons», les sentiers du parc de la Côte Sauvegeau, juste en bas du parc Lucien-Borne, n’ont pourtant pas été déneigés de l’hiver. Les piétons s’y aventurent quand même, à leurs risques et périls.

Le parc de la Côte Sauvageau, aussi appelé parc Colbert par les résidents du coin, a d’abord été popularisé comme lieu de pèlerinage. Encore aujourd’hui, on y voit les vestiges d’un ancien autel dans une grotte à même la falaise. Un peu plus tard en 2013, c’est pour ses bacs à seringue que l’endroit s’était tristement fait connaître.

Les sentiers du parc sont fortement achalandés, même en plein hiver. Le hic, c’est que ce ne sont que les traces de pas dans la neige qui laissent apercevoir les sentiers de l’endroit durant la saison froide, personne ne vient dégager le passage aux piétons. Aucune affiche n’interdit l’accès au site. Les marcheurs peuvent s’y aventurer s’ils le désirent et doivent assumer leur choix advenant une marche trop glissante.

Une conseillère bien au fait

Elle-même résidente du secteur, la conseillère municipale du district de Saint-Sauveur Chantal Gilbert a l’habitude de voir passer les piétons dans les sentiers du parc. «C’est presque ma cour arrière», blague-t-elle pour montrer sa proximité au site.

La membre du comité exécutif ne se gêne pas pour qualifier les sentiers de véritable «autoroute pour piétons». «Ça circule énormément dans le secteur, convient-elle. Il y a de plus en plus de gens qui vont travailler à pied et ça paraît.»

La conseillère avait déjà demandé pourquoi les sentiers du site n’étaient pas déblayés l’hiver venu. «On m’avait répondu qu’il y avait une question de structure, explique Mme Gilbert. Ce sont des escaliers en bois et l’utilisation du sel ou du sable pourrait endommager la structure.» Elle explique qu’il serait probablement plus dangereux de déneiger sans dégeler le sol que de laisser la neige recouvrir les sentiers.

Chantal Gilbert ne cache pas que derrière cette décision se cache aussi des raisons budgétaires. «Ça coûte très cher, concède-t-elle. Il y a une question de gestion de l’argent public aussi là-dedans.» Deux escaliers déneigés bordent également le site de part et d’autre, soit l’escalier Victoria et l’escalier Colbert. «Je suis persuadée qu’un moment donné, si on manifestait le désir que ce soit aussi déblayé, probablement que les choix budgétaires seraient révisés», croit toutefois la conseillère résidente du quartier.

Après être allée aux sources, la conseillère municipale admet que le parc et tout l’ensemble du coteau Sainte-Geneviève ne sont pas une priorité pour la Ville à l’heure actuelle. «On travaille beaucoup sur toute la convivialité de la ville», explique-t-elle en nommant notamment les rues conviviales et le parc linéaire de la rivière Saint-Charles. À long terme, la Ville aimerait lier tous les morceaux aménagés du coteau Sainte-Geneviève ensemble, dont ferait partie le parc de la Côte Sauvageau.

Un parc au fort potentiel

Peu connu du public, Chantal Gilbert voit tout de même un fort potentiel dans ce parc qui longe la falaise. «C’est plus qu’un escalier, c’est un parcours extraordinaire», croit-elle, refusant de comparer les sentiers aux autres escaliers de la ville.

En plus des piétons qui osent s’y aventurer, le parc de la Côte Sauvageau a aussi rejoint les planchistes urbains qui s’adonnent à leur sport d’hiver dans la côte et les amateurs de luge. «C’est difficile de conjuguer déneigement, marche à pied et du monde qui vont s’amuser dedans», admet Mme Gilbert.

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