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L’ancienne boucherie Bégin dans la mire du comité populaire Saint-Jean-Baptiste

PÉTITION. Le comité populaire Saint-Jean-Baptiste somme le propriétaire de la boucherie W.E. Bégin de la rue Saint-Jean de quitter les lieux dans une pétition qui demande ni plus ni moins que l’expropriation.

L’ancienne boucherie W.E. Bégin sur la rue Saint-Jean

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Depuis cinq ans maintenant, l’ancienne boucherie W.E. Bégin est inhabitée et laissée à elle-même. D’abord destinée à un projet de condominium, le projet n’a pas donné signe d’avancement depuis longtemps.

«Du mécontentement face à cet édifice délabré et laissé à l’abandon, il y en a. On ne compte plus les commentaires reçus quant aux odeurs qui s’en dégagent et les impacts sur la trame urbaine du quartier. Même le maire a déjà cité ce terrain en exemple d’inaction», a laissé savoir Marie-Ève Duchesne du comité populaire Saint-Jean-Baptiste.

Avec les commerces du quartier, le comité populaire Saint-Jean-Baptiste a mis en place une pétition depuis une semaine pour demander le départ du propriétaire de la bâtisse. Le Fou-Bar, chez Amira, le Troquet-sport du Billig, l’épicerie Scott, la librairie Saint-Jean-Baptiste, le Cantook Micro Torréfaction et la pâtisserie Simon ont tous rendu disponible la pétition dans leur commerce. Pour l’instant, 236 noms étaient inscrits sur la liste.

Le comité prétend que les nouveaux pouvoirs qu’a acquis la Ville de Québec lui permettraient d’exproprier l’actuel propriétaire. L’édifice dans son état actuel contreviendrait à la santé et à la sécurité des citoyens du secteur, avance le comité.

«Là, c’est le ping-pong entre le propriétaire et la Ville», poursuit la représentante du comité.

Les pompiers de Québec ont dû intervenir il y a une semaine dans l’édifice abandonné. «On ne nous a rien dit de plus sur ce qui s’était passé», se désole Marie-Ève Duchesne. Depuis, des clôtures ont été installées autour de l’édifice.

Logement social demandé

Plutôt que le projet de condo anticipé, le comité populaire propose plutôt l’implantation de logements sociaux dans le quartier. Selon eux, 21% des ménages du secteur consacrent plus de 50% de leur revenu en loyer dans le quartier, comparativement à 16% dans le reste de la ville.

La copropriétaire du Fou-Bar, Liliane Beaudoin, vit avec les conséquences de cette édifice abandonné, où des odeurs nauséabondes s’échappent l’été et où on soupçonne des problèmes de vermine. «On a installé une terrasse sur la rue l’été passé, raconte-t-elle. On a dû faire quelque chose, mettre des bacs à fleurs, parce que des fois l’odeur traversait la rue jusqu’ici.» Elle qui est installée dans le secteur depuis une trentaine d’années se souvient très bien de l’évolution du commerce en face dont les problèmes de structures ont fini par avoir raison de l’ancien propriétaire.

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