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Course au rectorat: les étudiants veulent se faire entendre

ÉDUCATION. Plus d’une centaine d’étudiants de l’Université Laval ont accepté de signer une lettre en appui à la candidate au rectorat Sophie D’Amours, un engouement qui fait dire aux rédacteurs que les étudiants veulent prendre la parole dans cette course à la direction.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Philippe Dubois, étudiant en science politique, et Cécile Gagnon, étudiante en philosophie, ont coécrit avec Marc-Antoine Proulx, étudiant en génie industriel, une lettre intitulée Qui saura redorer le blason de l’Université Laval? où les étudiants témoignent de leur soutien envers à la candidate au rectorat Sophie D’Amours. Dans la lettre, signée par 150 étudiants du campus, on y écrit que la candidate serait la mieux placée pour répondre aux valeurs dont veulent les étudiants pour leur université.

«L’idée de la lettre, c’est de donner la parole aux étudiants, explique Philippe Dubois qui s’implique également dans la campagne de Sophie D’Amours. Comme le droit de vote n’est pas universel, on a essayé de trouver un moyen de donner la parole aux étudiants pour qu’ils puissent s’exprimer et essayer « d’influencer » les membres étudiants du collège électoral qui ont la responsabilité de représenter la communauté étudiante.»

«Sur le plancher des vaches, le problème, c’est que la Confédération des Associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) a de la difficulté à prendre position parce qu’elle doit représenter tous les étudiants, renchérit Cécile Gagnon. […] L’idée, c’était de montrer à la CADEUL et aux étudiants qui ont le droit de vote au collège électoral que [Sophie D’Amours] avait l’appui d’une pluralité de programmes et de faculté.»

Rapidement, l’initiative a dépassé la frontière du cercle social des trois corédacteurs. En 48 heures, des étudiants venant de divers programmes, dont plus de 60% d’étudiants de premier cycle, ont accepté de donner leur assentiment aux arguments avancés dans la lettre. «On a à peu près autant de gens qui viennent des sciences naturelles que des sciences humaines», remarque Cécile Gagnon.

«C’est sans précédent, poursuit Philippe Dubois. Je parlais à des professeurs et à des cadres qui me disaient qu’ils n’avaient jamais vu ça dans une course au rectorat une prise de parole de cette ampleur-là de la communauté étudiante.»

Une année charnière

Selon Cécile Gagnon, les étudiants ont pu constater au fil des ans certains dérapages dans la haute direction de l’Université Laval. «Cette année, avec les agressions sexuelles, la grève des employés de soutien, la bibliothèque qui tombe en ruine, les gens l’ont vu au quotidien c’était quoi les problèmes avec l’administration.»

Pour les deux étudiants, la lettre ne vise pas à demander un changement de la procédure du vote, mais plutôt à ce que les représentants des étudiants soient bien au courant de la préférence de ces derniers. Lors de l’élection du futur recteur, 24 des 145 membres du collège électoral sont issus de la communauté étudiante.

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