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Le Coroner confirme l’identité des six victimes de la fusillade de Québec

TRAGÉDIE. L’identité des six personnes tuées lors de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec est désormais connue. La Gendarmerie royale du Canada tente toujours de faire la lumière à savoir si la tuerie était un acte terroriste

Camille Habel, porte-parole de la GRC et Martine Asselin, porte-parole de la SQ.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Les six hommes tués lors de la prière du soir dimanche ont été identifiés. Il s’agit de Mamadou Tanou Barry, 42 ans, originaire de la Guinée; son frère Ibrahima Barry, 39 ans; Abdelkrim Hassane, 41 ans d’Algérie; Khaled Belkacemi, 60 ans lui aussi d’Algérie; Aboubaker Thabti, 44 ans de Tunisie; Azzeddine Soufiane, 57 ans, du Maroc.

Ce dernier était particulièrement connu dans la communauté musulmane de la ville de Québec. Épicier-boucher à la boucherie Assalam, M. Soufiane a été pour plusieurs une référence à leur arrivée dans la capitale. De nombreux témoignages rapportent son implication au sein de sa communauté.

La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval est elle aussi en deuil. Le professeur Khaled Belkacemi travaillait au sein du département des sols et du génie agroalimentaire. Le recteur Denis Brière a exprimé plus tôt en journée sa peine et a offert ses sympathies aux proches de la victime.

Enquête sur l’acte terroriste

Six chefs d’accusation de meurtre prémédité ont été portés contre Alexandre Bissonnette, le seul et unique tireur présumé de la fusillade, en plus de cinq chefs pour tentative de meurtre. La Gendarmerie royale du Canada doit toujours accumuler des preuves pour porter des accusations de terrorisme envers l’homme de 27 ans. «Les accusations de meurtres sont déposées, mais il reste du travail à faire par rapport à la sécurité nationale et le terrorisme», explique la porte-parole de la GRC, Camille Habel.

«Si jamais on découvrait que ça ne serait pas du terrorisme, que la sécurité nationale n’est pas en jeu, à ce moment-là, on peut se retirer, mais il faut d’abord aller le confirmer», d’ajouter la porte-parole.

Les policiers sont restés vagues sur les raisons qui les ont poussés à croire que Mohamed Belkhadir avait pris part à la fusillade, une information démentie en cours de journée lundi. «Ce matin et hier soir, on avait les motifs de croire que deux personnes avaient participé et devaient être arrêtées, rapporte Camille Habel. À la suite début de l’enquête, plus d’informations ont été obtenues. On en est venu à se concentrer sur seulement un sujet, parce qu’il n’y avait aucun motif de croire que l’autre personne avait participé.»

Alors que la nouvelle fait vivement réagir à l’échelle du pays et au-delà, la porte-parole de la Sûreté du Québec, Martine Asselin, a rappelé l’impact et les conséquences que peuvent avoir les écrits sur les réseaux sociaux. «Personne n’est à l’abri d’un commentaire qui peut avoir l’air d’un acte criminel», prévient-elle, faisant référence à des propos s’apparentant à de l’intimidation ou des menaces par exemple.

Une vigie en leur hommage et en soutien à la communauté musulmane est en cours à Québec jusqu’à 21h. Le nom de chacun des défunts y a été lu.

Plus tôt aujourd’hui, de nombreux représentants politiques de tous les horizons et les représentants des différentes mosquées de Québec se sont réunis à l’Hôtel de Ville de Québec en signe d’unité.

Avec la collaboration de Monica Lalancette

TC Media

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