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Fermeture du Marché du Vieux-Port : «Un préjudice majeur, énorme et irréparable» pour François Marchand

L’avocat François Marchand tient à ce que le Marché du Vieux-Port ne déménage pas ses installations sur le site d’ExpoCité. Il a donc pris les grands moyens en déposant une demande d’injonction en Cour supérieure contre la Ville de Québec et la Coopérative des horticulteurs de Québec.

L’avocat François Marchand conteste devant les tribunaux la fermeture du Marché du Vieux-Port.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

D’entrée de jeu, en conférence de presse, Me Marchand a rappelé le décret datant du 6 novembre 1986, où le gouvernement fédéral autorisait le ministre des Travaux publics à vendre les terrains occupés par le Marché du Vieux-Port à la Ville de Québec.

«Les seules fins de ce décret modifié en 2012 étaient l’aménagement d’un marché public, d’un parc de détente et d’un jardin floral. Le marché est un véritable succès depuis 30 ans. Cette fermeture va à l’encontre de toutes les politiques municipales axées sur la revitalisation des quartiers et les services de proximités», de dire celui qui entend tout faire pour remporter son combat.

De plus, Me Marchand rappelle que cela entraînerait la perte de 70 commerces de proximité dont plusieurs sont ouverts à l’année. Un préjudice qu’il a qualifié de «majeur, d’énorme et d’irréparable».

À ce sujet, un journaliste lui a rappelé que pour aller en cour, il fallait que le préjudice soit personnel, ce à quoi l’avocat a répondu que son bureau était situé à proximité, de sorte que la fermeture du Marché va créer un «vide immense» dans son quotidien. Il entend également recueillir plusieurs témoignages de gens du quartier qui vont «subir» les mêmes conséquences.

L’avocat François Marchand conteste devant les tribunaux la fermeture du Marché du Vieux-Port.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Démocratie appuie « à 100% » la démarche

La présence de membres de Démocratie Québec (DQ) au point de presse de François Marchand a soulevé quelques questions, mais le principal intéressé a rejeté du revers de la main toute association, insistant qu’il n’allait pas se présenter aux prochaines élections sous les couleurs de DQ. 

En fin de journée, la chef du parti Anne Guérette a corroboré les dires de M. Marchand, résumant que la porte était « fermée ». Son colistier dans Cap-aux-Diamants, Jean Rousseau, et elle, ont tout de même tenu à affirmer leur appui total à la démarche de l’avocat. « L’action de M. Marchand soulève un grand nombre de questions et en ce sens, nous l’appuyons », a prononcé M. Rousseau qui agissait comme porte-parole de la Coalition pour le Marché du Vieux-Port avant de se présenter pour Démocratie Québec. Le parti dit partager les inquiétudes de François Marchand sur la vocation de marché du site.

Anne Guérette a été catégorique : si elle est élue en novembre, le Marché du Vieux-Port restera où il est. « Démocratie Québec, sa position est claire : si on est élus, on conserve le Marché du Vieux-Port là où il est et on y injecte le 5M$ qui avait été prévu dans le programme triennal d’immobilisation et on met fin à l’hémorragie financière et aux dépenses liées à ce grand supermarché commercial dont les citoyens ne veulent pas. »

« Du bruit politique », dit Labeaume

Après s’être montré peu impressionné par l’injonction déposée par l’avocat, le maire de Québec en a rajouté en fin de journée. Régis Labeaume juge que rien ne tient debout dans la requête de François Marchand. « C’est du bruit politique créé par un individu qui se meurt d’exister politiquement. C’est la seule affaire qu’on peut comprendre là-dedans », a-t-il laissé tomber.

Avec la collaboration de Monica Lalancette

TC Media 

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