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Réponse cinglante du maire au groupe citoyen Protégeons la forêt à Charlesbourg

MUNICIPAL. Insatisfaits de la fin de non-recevoir du conseiller du district des Monts à leur demande de moratoire sur le déboisement, les membres du groupe Protégeons la forêt à Charlesbourg sont revenus à la charge devant le conseil municipal. Ils n’y ont en revanche pas trouvé un avis plus favorable.

Le maire de Québec, Régis Labeaume.

(Photo TC Media – Archives)

La salle était pleine pour le conseil d’arrondissement de Charlesbourg du 23 mai.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

La porte-parole du groupe, Martine Sanfaçon, ne gobe pas les explications du conseiller Patrick Voyer qui répète qu’un moratoire pour empêcher le déboisement au nord du boulevard Loiret et de la rue du Château-Bigot est impossible.

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Pour porter son message aux oreilles du maire, le groupe a reçu l’appui de la chef de l’opposition officielle Anne Guérette qui les a rencontrés sur le terrain. Selon elle, « le développement qui se fait là-bas, on constate que ce n’est pas du tout en cohérence avec la vision de l’arbre [de la Ville de Québec] ni avec notre plan directeur des milieux naturels et de la forêt urbaine à la Ville de Québec et ce n’est pas en cohérence avec les principes du développement durable en général ».

La vision de Régis Labeaume est toute autre. Lors du conseil municipal, le maire a pris le relais du conseiller Voyer après que plusieurs membres de Protégeons la forêt à Charlesbourg se soient succédé au micro pour le questionner. « C’est un vieux débat qu’on a eu il y a quelques années au conseil municipal et vous étiez là, Mme Sanfaçon, a tranché le maire à la porte-parole du groupe. Ce qui arrive, c’est qu’on déboise un lieu, les gens vont s’y établir, et une fois qu’ils sont établis, ils ne veulent pas qu’on déboise pour les autres. C’est spécial, et le nœud du problème, il est là. »

Disant « protéger tout ce qui est protégeable » avec le plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD), le maire s’est fait cinglant en répondant au groupe que l’endroit qu’ils habitent « était un boisé, on a déboisé pour que vous vous y installiez. […] Ne nous accusez pas de déboiser quand on a déboisé pour que vous vous installiez. À un moment donné, je pense qu’il faut être un peu généreux. Nous, on pense à l’ensemble de l’œuvre et quand on regarde l’ensemble de l’œuvre, c’est bien géré le territoire à Québec », a conclu le maire.

Après un premier refus de sa demande de moratoire déposée au dernier conseil municipal, l’élue de Démocratie Québec prévoyait soumettre lundi un avis de proposition pour demander au minimum « un temps d’arrêt » dans le dossier. La proposition a été repoussée au conseil du 19 juin pour faire l’objet de vérifications.

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TC Media 

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