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Pour ou contre l’abolition des pourboires?

ARGENT. Le débat sur la possible abolition des pourboires continue d’alimenter les discussions. Manon Choquette, barmaid au Pub Nelligan’s, insiste pour préserver le tip payé au moment de payer la facture. 

Le pourboire est-il là pour rester?

2013 Danai Chidsin

Au Québec, le salaire minimum est de 11,25$/heure. Pour les employés à pourboire, il est un peu plus bas, soit 9,45$/heure. Aucune loi canadienne n’oblige un client à donner un supplément aux gens qui l’ont servi, mais la coutume veut qu’un bonus de 15% du montant avant taxes soit versé.

Depuis le 1er janvier 2016, Danny Meyer a aboli les pourboires dans les 13 restaurants qu’il gère à New York. Il désirait mettre tous ses employés (serveurs, cuisiniers plongeurs, etc.) sur le même pied d’égalité. En revanche, le prix de ses menus a augmenté de 25 à 30%. Il souhaitait que sa nouvelle façon de procéder comble le manque criant d’une relève dans le monde culinaire.

Au fil des ans, le sujet est revenu quelques fois à l’ordre du jour, à un tel point que la firme Angus Reid s’est penchée sur la question. Résultat de leurs recherches : 40% des Canadiens sont en faveur d’éliminer les pourboires dans la mesure où le service est inclus dans le prix de l’addition.

Étant dans le milieu depuis belle lurette, la position de Mme Choquette sur le sujet est plutôt subjective, direz-vous, mais la serveuse de bar la justifie avec une série d’arguments.

«Le passage au salaire horaire fixe engendrera une hausse des prix, tant sur la nourriture que pour l’alcool, qui sera chargée au consommateur. Aussi, la qualité du service pourrait diminuer un brin. Puis, le consommateur aura toujours la possibilité de récompenser un serveur lorsqu’il aura apprécié son service de qualité.»

Dans certains établissements, comme au Pub Nelligan’s, tous les employés sur le plancher obtiennent une partie du pourboire, selon un pourcentage des ventes totales. Le montant est séparé entre les serveurs au prorata des heures travaillées et des ventes effectuées. Un certain pourcentage des ventes est versé au commis.

«Depuis que nous procédons ainsi, nous avons amélioré la qualité du service parce qu’il n’y a plus aucune compétition. La restauration, c’est un travail d’équipe, je ne le dirai jamais assez. Si c’était appliqué partout, je crois que cela favoriserait la justice tant convoitée», explique-t-elle.

Québec Hebdo

Manon Choquette, barmaid au Pub Nelligan’s, a donné son avis sur le débat. (Photo TC Media – Charles Lalande)

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