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Redonner vie à son quartier: l’exemple du marché de Saint-Sauveur

ALIMENTATION. La pluie tombait doucement sur le parc Durocher samedi sur l’heure du dîner. Qu’à cela ne tienne, des dizaines de citoyens du quartier Saint-Sauveur sont passés faire un tour à leur marché public, qui célèbre son cinquième anniversaire.

Le marché de Saint-Sauveur accueille des résidents de toutes les générations.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Au départ, l’objectif de Renaud Sanscartier et de sa conjointe, deux des cofondateurs du marché public de Saint-Sauveur, était de promouvoir l’agriculture locale et les produits du Québec grâce à un marché estival. Sauf que l’objectif de créer un lieu de rencontre pour les citoyens du coin a rapidement pris le dessus. «On s’est rendu compte que c’était quelque chose qui manquait dans le quartier, constate M. Sanscartier. Je pense que les gens ont sauté sur le marché à cause de ça.»

Malgré le temps maussade, les habitués du marché était au rendez-vous pour le premier samedi.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Celui qui habite Saint-Sauveur le remarque bien: son quartier vit une transformation depuis les dernières années. «C’est un quartier qui est en changement. Il y a plusieurs jeunes familles qui sont venues s’installer ici. La rue Saint-Vallier aussi change continuellement.» Le marché, porté par le Collectif Fardoche et parrainé par le Comité des citoyens et citoyennes de Saint-Sauveur, n’est pas sans avoir contribué, à sa façon, à cette effervescence.

Travail d’équipe

Les premières années ont nécessité un travail d’adaptation avec les commerçants du coin, qui ne se réjouissaient pas tous de prime abord de voir apparaître une nouvelle offre commerciale dans le secteur. «On était un peu naïf au début, concède Renaud Sanscartier. On se disait que ce qu’on voulait, c’était de dynamiser le quartier et que d’un autre côté, les commerçants, eux, cherchaient à dynamiser Saint-Vallier. On croyait que c’était un match parfait.»

D’une année à l’autre, les deux camps se sont apprivoisés, et la cohabitation rêvée au début s’est bel et bien installée. «Depuis trois ans, ç’a changé complètement, soutient M. Sanscartier. On a une super réception. Les commerçants voient qu’on ne veut pas nuire à qui que ce soit, au contraire, on veut travailler main dans la main.» Quelques commerces comme la microbrasserie le Griendel sont particulièrement actifs avec eux, tandis que d’autres exposent à même le marché.

Le collectif derrière le marché public a aussi remarqué une ouverture de plus en plus grande de la Ville pour des initiatives comme la leur. «On a quand même eu un bon appui dès le début, mais maintenant, avec le grand marché qui s’en vient à expocité, il y a une volonté d’appuyer aussi les marchés de quartier.» La Ville a notamment mis en place un nouveau programme de subvention pour des projets comme celui-ci.

Et les citoyens à l’origine du marché? Ils ont encore d’autres idées en tête pour leur quartier. «On prévoit s’incorporer l’année prochaine. Le Collectif Fardoche va devenir une entité autonome, avec peut-être d’autres projets que le marché Saint-Sauveur», laisse entendre Renaud Sanscartier.

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