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Un centenaire célébré, un avenir toujours incertain

Plusieurs personnalités politiques étaient réunies, samedi
midi, sur la promenade Samuel-De Champlain afin de souligner les 100 ans du
pont de Québec. Pour l’occasion, deux plaques commémoratives ont été dévoilées.
Quant à l’avenir du pont de Québec, tout le monde s’entend qu’on doit trouver
une solution. Laquelle? L’avenir le dira.  

Quel est l’avenir du pont de Québec?

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Toujours est-il, l’historien Michel L’Hébreux, une sommité lorsqu’il est question du pont de Québec, n’a pas hésité à rendre hommage à ce qu’il considère comme un «patrimonial important qu’il est important de conserver».

«Je n’imagine pas Québec sans le pont de Québec. C’est comme Paris sans la Tour Eiffel», a-t-il imagé, profitant de son allocution pour rendre hommage aux 89 ouvriers décédés lors des accidents en 1907 et en 1916.

Quant à François Blais, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, il a grandement vanté «un monument historique, l’un des plus importants dans l’histoire du génie civil».

Les deux plaques en aluminium seront positionnées à chacune des extrémités des deux rives de la région de Québec. Elles ont coûté 40 000 $.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Plus tôt dans la journée, le ministre fédéral, Jean-Yves Duclos, avait déclaré aux journalistes que les négociations avec le Canadien national (CN) «allaient bien». Mis au parfum de cette déclaration, M. Blais a affirmé qu’il ne participait pas aux négociations, mais qu’il «suit ça de près [puisque] c’est un enjeu important».

Selon lui, la meilleure solution serait que le CN cède le pont au gouvernement fédéral.

De plus, il a convenu que de célébrer son 100e anniversaire dans un tel était «n’était pas fameux». Néanmoins, il demeure optimiste quant à son avenir.

«Je vais les laisser négocier»

«Ce pont mérite tout notre amour tellement il est valeureux. Il fait partie de l’ADN de notre ville. Sans lui, Lévis ressemblerait à Québec et Québec ressemblerait à Lévis, alors je suis très heureux (rires). N’y voyez aucune malice!», a lancé Régis Labeaume d’entrée de jeu, visiblement détendu quelques heures après le déclenchement des élections municipales 2017.

Il est rare de voir autant de personnalités politiques des trois paliers réunies à un seul événement.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Lorsque les journalistes l’ont questionné sur le jeu des négociations entre le CN, le fédéral, le provincial et le municipal, le maire sortant a repris un ton nettement plus sérieux: «Il faut que ça se fasse. C’est long. Je vais les laisser négocier, mais chose certaine, ce ne sera pas entre les mains de la Ville de Québec.»

Il a poursuivi en martelant qu’il est dans l’intérêt de tous de saisir l’occasion qui permettrait de régler les problèmes de la lourde circulation dans la région de Québec. «Il y a des milliards sur la table. L’opportunité est là. On ne peut pas la manquer. Je dis oui au troisième lien, tout en protégeant la Ville de Québec. Nous avons analysé 40 hypothèses. Il y en a huit qui feraient gagner du temps, mais trois d’entre elles empireraient le trafic ailleurs… Il faut avoir les yeux grands ouverts et prendre la meilleure décision.»

Les derniers mois auront été marqués par des tensions entre M. Labeaume et Gilles Lehouillier, son homologue de Lévis. Le dossier du service rapide par bus (SRB) a grandement affecté les relations entre les deux hommes politiques. Samedi, les messieurs ont échangé une poignée de de main.

 «Il m’a manqué, a blagué M. Labeaume avant de revenir sur les désaccords. Écoutez, vous le savez, je ne suis pas hypocrite. Je dis ce que je pense. Les mois d’avril et mai ont été difficiles. Ç’a laissé des traces. […] Aujourd’hui, le SRB est mort et il faut en revenir.»

Québec Hebdo

Régis Labeaume était très détendu samedi matin lors de sa rencontre avec les journalistes.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

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