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Louer sa piscine: ne pas négliger les assurances

Photo: Capture d'écran - Swimply

Rentabiliser la piscine de sa cour trop peu utilisée, c’est l’idée derrière l’application américaine Swimply. La plateforme permet de localiser les personnes qui louent leur piscine privée moyennant un tarif horaire que le propriétaire (aussi appelé «hôte») établit lui-même. Le projet peut être fort lucratif pour les propriétaires qui devraient aviser leurs assurances et bien connaître les risques encourus.

Tanné d’être dans un appartement surchauffé en pleine canicule pendant l’été? Piscines publiques extérieures déjà fermées? Swimply met en contact des potentiels clients à venir faire trempette chez des particuliers.

Dans la grande région de Québec, on a recensé pour l’été 2021 27 piscines disponibles. Certains proposent même leur gazebo et BBQ lors de la location. Piscine creusée, hors terre, chauffée ou non: n’importe quel propriétaire de piscine peut proposer son installation. Les tarifs oscillent entre 20$US et 60$US (l’application étant américaine, la devise l’est aussi). L’entreprise prélève 15% de commission aux hôtes.

Assurances et protection

Est-ce risqué de louer son installation à de purs inconnus? Certes, l’application Swimply offre une assurance responsabilité civile de 1M$ américains aux hôtes qui font affaire avec la plateforme. Les éventuels dommages matériels, eux, sont couverts à hauteur de 10 000$US. Une franchise allant de 250 à 500$US est tout de même alors exigée.

Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) recommande fortement de faire part à son assureur de la situation. «Avant de louer sa piscine via une application, il est fortement recommandé d’en informer son assureur et ainsi, connaître la couverture de sa police, faire les ajustements requis au besoin (ajout de couverture et/ou de montant d’assurance). Cela permettra au consommateur de prendre une décision éclairée face à la location», fait savoir Pauline Triplet, du Bureau d’assurance du Canada. Rappelons que le contrat d’assurance habitation vise à couvrir les biens et la responsabilité civile des personnes dans le cadre de leur vie privée. «Lorsqu’un bien comme une maison ou une piscine devient un moyen de gagner un revenu d’appoint, le risque peut changer pour l’assureur et c’est pourquoi il doit en être informé. À défaut de le faire, un consommateur pourrait compromettre son indemnisation si un sinistre ou un accident survient», explique-t-elle.

Limitation de responsabilité?

Si certains hôtes choisissent de faire signer un papier pour se dégager de toute responsabilité, ce genre de clause n’est pas à toute épreuve. En effet, l’article 1474 du Code civil du Québec précise qu’aucune personne ne peut se dégager d’un préjudice moral ou corporel par une clause d’exclusion ou de limitation de responsabilité. Quant au préjudice matériel, il n’est pas possible de se dégager de la responsabilité avec un papier s’il y a faute intentionnelle ou une faute lourde «qui dénote une insouciance, une imprudence ou une négligence grossière».

 

 

 

 

 

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