Soutenez

Une rentrée sous le signe de la prudence

Le port du masque est obligatoire pour les enfants dans les espaces et transports en commun. Photo: Kelly Sikkema

ÉCOLES. La rentrée approche à grands pas et ne sera malheureusement pas un total retour à la normale. Les variants et la menace d’une quatrième vague de Covid-19 ont contraint les autorités à adapter les mesures sanitaires dans les écoles, mais de nombreux assouplissements sont tout de même prévus. 

À la tête de 67 établissements scolaires, Pierre Lapointe, le directeur du Centre de Service scolaire de la Capitale est à pied d’œuvre pour préparer la rentrée. «Il y a beaucoup de fébrilité au sein de toutes nos équipes, constate-t-il. L’objectif est de retrouver une école la plus normale possible dans son fonctionnement. Mais, ça ne sera pas la parfaite normalité, il restera un panier de mesures sanitaires incontournables. Les enfants vont tout de même pouvoir retrouver une école où les mesures ont été assouplies».

Assouplissements

La fin du port du masque ne sera pas effective cette rentrée comme annoncée il y a quelques semaines. Ils resteront donc obligatoires dans les transports scolaires et les aires communes intérieures. «À ce jour, le masque n’est pas exigé en classe, mais on comprend que la situation est évolutive et que d’autres changements pourraient être mis en œuvre», prévient le directeur. En revanche, les «bulles-classes» ne seront pas reconduites pour le moment.

Bonne nouvelle, les activités parascolaires et les sorties extérieures sont de retour. L’organisation du transport scolaire est elle aussi simplifiée tout comme la fréquentation des cafétérias et des salles à manger. «Il y avait un maximum de passagers pour des raisons de distanciation et là, nous retournons à des barèmes d’occupation habituels, c’est un retour un peu plus normal», assure-t-il.

Il est encore temps pour la seconde dose

Pour le directeur, l’engouement des 12-17 ans pour la vaccination constitue une donnée positive pour la rentrée. «C’est une bonne nouvelle, on a eu une campagne de vaccination massive au printemps, et il y a eu un vrai succès dans notre organisation et notre région.» 84% des 12-17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin et 62% ont complété leur schéma vaccinal. «Un maximum de gens vaccinés dans l’environnement pourra changer les modalités de confinement. Plus il y en aura et plus il est certain que le portrait d’une journée au secondaire va changer», explique-t-il tout en rappelant qu’il est encore temps de recevoir cette dose supplémentaire avant la rentrée scolaire.

«Il faut aussi dire que les gens sont tout de même très bien informés par les médias, les conférences de presse. Le sujet est suivi lorsqu’on leur écrit pour les informer, ce sont des mesures qu’ils ont déjà entendues.»

Pierre Lapointe

Le pourcentage d’employés vaccinés n’est quant à lui pas connu par le directeur. Il assure néanmoins que la pression émise par les travailleurs de l’éducation pour être priorisée dans l’administration des doses en juin était «forte».

Rareté de la main-d’œuvre

Outre la gestion sanitaire, la rareté des ressources humaines constitue une difficulté supplémentaire pour la direction. «C’est toujours un grand défi, et ce bien avant la Covid. Nous avons des besoins dans plusieurs corps d’emploi -enseignants, techniciens informatiques et psychologues- et nous avons de très très grands besoins en service de garde», insiste-t-il.

Aujourd’hui, plus d’une centaine de postes en garderie ne sont pas pourvus malgré le fait que l’équipe ait recruté plus de 80 personnes la semaine dernière. Les équipes du Centre de Service scolaire de la Capitale continuent les campagnes de recrutement pour alimenter en personnel les 47 écoles primaires du réseau.

Travaux et agrandissements

Pour ce qui est des structures, plusieurs travaux d’agrandissement sont prévus pour deux écoles du secteur : l’École secondaire Joseph-François-Perreault en haute-ville de Québec et l’école secondaire Cardinal-Roy en basse-ville. Aussi, une nouvelle école primaire sera inaugurée à la rentrée dans le secteur Sainte-Émile. À Limoilou, la construction de l’école primaire devrait se finaliser en 2022.

Autre projet, la maternelle 4 ans continue de s’implanter dans le réseau. «Le projet se développe et une trentaine de classes de ce type ont ouvert sur le territoire. Les parents ont de l’intérêt pour ce modèle», conclut le directeur.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.