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Forêt urbaine : vision pour les cinq prochaines années 

La Ville de Québec redouble d'efforts afin de limiter les pertes à la canopée urbaine en bordure du tracé du tramway. Photo: Esquisse gracieuseté - Ville de Québec
ENVIRONNEMENT. Dans la foulée du dévoilement de sa Stratégie de développement durable, la Ville de Québec a présenté le bilan préliminaire de la Vision de l’arbre et les chantiers prévus pour les prochaines années.

Le projet avait pour but de promouvoir les bénéfices de la forêt urbaine dans les milieux de vie. À noter que son développement intervient dans trois des cinq défis collectifs présentés lors de la stratégie de développement durable : la santé globale, la décarbonisation et la résilience.

 

Ce qui est prévu de 2021 à 2025 

Pour réduire les impacts des changements climatiques et développer la forêt urbaine, cinq chantiers d’envergure sont prévus.

La stratégie de plantation intensive avec l’objectif de planter 100 000 arbres d’ici 2027 pour un budget de 30M$. L’aire d’influence du parcours du tramway (800 m) et les quartiers centraux à faible indice de canopée seront priorisés.

Pour la déminéralisation, dix projets pilotes seront réalisés d’ici 2023 dans les quartiers centraux dans le cadre du LAB des rues conviviales. S’ajoute à ce pan un budget de 200 000$ par année pour soutenir des projets de la communauté.

Des collaborations avec la communauté visent à réaliser un plan d’action canopée sur les terrains non-municipaux. Aussi, une deuxième journée de distribution est ajoutée à l’agenda, ce qui représente 4 000 arbres supplémentaires par an à destination des citoyens.

Des actions de protection et d’entretien pour préserver les arbres lors des grands chantiers seront menées avec des missions de sensibilisation auprès des concepteurs et entrepreneurs. La recherche s’ajoute aux perspectives pour développer de nouvelles fosses structurales de plantation et pour concrétiser la mise en œuvre des travaux de la Chaire sur l’arbre urbain et son milieu.

 

Ce qui a été réalisé 

Un premier bilan rend compte des réalisations effectuées et celles en cours pour les six engagements du plan de vision.

  • Pour le maintien d’une forêt urbaine de qualité et en santé

    L’agrile fait des ravages sous l’écorce du frêne et finit par empêcher la sève de monter dans l’arbre. /Photo Métro Média – Archives

De 4500 à 5500 arbres ont été plantés annuellement et un plan de lutte contre l’agrile du frêne a été déployé. Une stratégie pour remplacer les frênes municipaux abattus a été appliquée de même qu’une analyse approfondie de l’insertion du tramway sur le boulevard René-Lévesque afin de maximiser la protection des arbres existants.

  • L’intégration des arbres en aménagement urbain 

La Ville a également veillé à la bonification des plantations lors des divers projets de réfection mais aussi lors des aménagements des places publiques.

  • L’affirmation du leadership de la Ville de Québec dans la plantation d’arbres 

La création de la Chaire de recherche sur l’arbre urbain et son milieu à l’automne 2020 avec l’Université Laval. Le but est de développer des connaissances et de concevoir de nouvelles méthodes et outils de conservation et d’intégration de l’arbre en milieu urbain. Une étude sur la valeur économique des services écosystémiques rendus par les arbres municipaux avec Ouranos et l’Université du Québec en Outaouais a été réalisée en 2019.

Enfin, une table de partenaires, composée d’intervenants pluriels, vise à partager les connaissances et veiller aux bonnes pratiques dans ce domaine.

  • Le verdissement des quartiers, la protection des milieux naturels et des corridors boisés

La canopée des quartiers a été calculée avec des stratégies adaptées par type de milieu.

Un tronçon de la rue Bouffard a été fermé pour améliorer les pratiques de déminéralisation et d’intégration des arbres dans les projets de réfection.

Le lac Saint-Charles a par ailleurs bénéficié d’un plan de conservation des milieux naturels dans son bassin versant.

À noter que de nombreux projets de la Trame verte et bleue ont été réalisés tels que les parcs du Mont- Bélair, de la Rivière-Beauport, de la rivière du Berger.

Pour la préservation des corridors de milieux naturels, un Plan de mise en valeur des rivières de Québec a été instauré.

  • Encourager l’effort collectif dans le verdissement

Une Table canopée réunit à présent 20 groupes engagés dans la plantation d’arbres.

Une mobilisation et un accompagnement des propriétaires riverains à planter des arbres dans des projets de réfection de rues : chemin de la Canardière (2017-2018) et avenue Maguire (2021). La distribution annuelle de 2 000 arbres lors de la Journée du même nom se poursuit.

Les municipalités ont installé de nombreuses affiches pour la mise en valeur des nouvelles plantations et une veille phytosanitaire organisée par l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) a été instaurée.

Par ailleurs, une diminution de 1 % de la canopée a été observée sur le territoire en cinq ans. Elle passe donc de 32 % à 31 %. Malgré ces chiffres, une progression de 3% de la canopée a été constatée dans l’arrondissement de la Cité-Limoilou. L’objectif de la Ville est de faire grimper sa couverture totale à 35% d’ici 2025.

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