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Mieux gérer un budget serré

Diverses ressources communautaires existent afin d’aider les mamans à faible revenu à joindre les deux bouts, au niveau du soutien alimentaire par exemple. /123RF Photo: Joana Lopes

Monoparentalité. Certaines choses ne se prévoient pas dans la vie, comme le fait de devenir du jour au lendemain un parent monoparental. Ce qui se prévoit et s’organise par contre c’est le budget, qu’il faudra désormais prioriser pour arriver à tout payer avec un seul salaire.

En matière de finances, tous les conseils ne conviennent pas à tous, mais l’incontournable pour reprendre le contrôle de son argent, c’est de réévaluer ses dépenses et ses besoins. «Quand notre situation change, cela provoque aussi des changements au niveau des rentrées d’argent gouvernementales. Il devient donc important de bien s’informer, afin de pouvoir profiter de toutes les aides et tous les crédits d’impôt disponibles», explique Laurence Chouinard-Couture, conseillère en finances personnelles.

Pour une meilleure gestion financière, la base est de faire un budget. Pour ce faire, on fait le total des revenus et des dépenses mensuels. «La plupart des institutions financières offrent des outils en ligne pour faire le budget et rendre le tout automatisé en quelques secondes afin d’avoir un portrait plus précis de là où va notre argent», ajoute la conseillère.

Mieux prévoir les entrées et les sorties

Si l’on est en congé de maternité, Laurence Chouinard-Couture conseille de faire dès que possible des démarches pour connaitre exactement les périodes où notre employeur nous versera un salaire, et celles où nous vivrons des baisses de revenus en recevant le RQAP. «Peut-être que le salaire sera plus fort pendant une certaine période, donc il est important de le maximiser.»

Il est essentiel de se préparer en avance au niveau des besoins que l’on aura au fil des années où notre enfant grandira. «On peut regarder dans les friperies ou sur les sites de revente d’équipements usagés pour dénicher ce dont on a besoin pour moins cher. Si, dans notre réseau, certaines personnes ont des enfants plus vieux, il ne faut pas hésiter à leur demander s’ils ont des choses ou des vêtements dont ils n’ont plus besoin afin de s’équiper à moindre coût.» Le but ultime étant de maximiser son argent en diminuant les dépenses afin de durer plus longtemps avec le même budget.

Économiser ce que l’on peut

Une bonne idée pour récupérer quelques dollars est de faire le ménage des dépenses inutiles récurrentes, comme les abonnements qui servent peu, et également de faire le tri des objets qui ne nous servent plus et que l’on pourrait revendre sur les plateformes gratuites telles Kijiji ou Marketplace.

La conseillère financière insiste aussi sur le pouvoir de s’exercer à mettre un peu d’argent de côté de manière automatique. «On peut commencer par mettre seulement 5$ par semaine dans un compte à part. Souvent, au bout d’un mois ou deux, on ne s’en rendra plus compte, ce qui donnera la latitude d’en rajouter. Le but c’est que ça devienne facile. Ensuite, tu augmentes à 7 ou 10$. Au bout de l’année, ça peut donner un bon montant que l’on peut bonifier avec un remboursement d’impôt par exemple. La constitution d’un fonds d’urgence c’est primordial pour faire face aux dépenses imprévues.»

Il est judicieux également de se tourner vers les divers véhicules de placements offerts. «Le REEE par exemple permet aux familles à faible revenu de profiter de plusieurs subventions gouvernementales, ce qui fait qu’on n’a pas besoin de mettre beaucoup d’argent pour en accumuler pour les études de nos enfants. Le REER peut aussi servir de véhicule de placement pour finalement nous aider un jour à acheter une maison. Les institutions financières offrent de l’accompagnement, et des conseils adaptés à votre situation particulière.» Par ailleurs, plus on ouvre un compte d’épargne tôt, plus on profite des intérêts composés au fil du temps, quel que soit le montant déposé.

Garder une place pour les petits plaisirs

Si l’on est toujours en train de faire attention, il devient plus difficile de se tenir à nos bonnes résolutions financières. «Il faut donc se laisser une marge pour se faire plaisir de temps en temps afin de ne pas avoir l’impression de toujours se priver. On peut par exemple s’offrir une petite sortie, ou un resto quand on a atteint un objectif de placement pendant trois mois et se récompenser pour les efforts», expose Laurence Chouinard-Couture.

On peut aussi prévoir une liste d’activités gratuites ou peu coûteuses que l’on pourra faire plus souvent pour profiter de ce temps qui passe vite avec notre enfant sans avoir à s’inquiéter pour l’argent : marches en plein air, pique-nique, aller cueillir des fraises ou des pommes, par exemple.

Au final, toutes ces astuces devraient aider à vivre cette période incertaine plus facilement. Un conseiller financier peut aussi vous aider à mieux balancer vos besoins à toutes les étapes de votre vie tout en allégeant un peu la pression que l’on ressent quand on a tout à gérer en même temps.

« On peut commencer par mettre seulement 5$ par semaine dans un compte à part. Souvent, au bout d’un mois ou deux, on ne s’en rendra plus compte, ce qui donnera la latitude d’en rajouter.»

– Laurence Chouinard-Couture

 

Laurence Chouinard-Couture travaille à la Caisse Desjardins de Cap-Rouge.

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