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Fusion entre art et santé mentale

L’œuvre éphémère est installée dans le secteur du Terminal de croisières, jusqu’au 8 octobre. /Photo gracieuseté – Thierry Beauchemin Photo:

PRESTATION. Cyclistes et marcheurs auront une raison de plus de prendre une pause en bordure du fleuve, au Vieux-Port de Québec. Un méga cube coloré de 8 pieds sur 8 affiche une diversité d’illustrations prônant l’importance de tisser et, surtout, préserver les liens sociaux qui unissent la communauté.

Installée dans le secteur du Terminal des croisières, l’œuvre collective est une réalisation tripartite. Elle résulte d’une collaboration entre le Centre social de la Croix blanche, le Centre de parrainage civique de Québec et l’Université Laval. Produite dans le cadre du projet Histo’Art, la fresque sur quatre faces se veut une rencontre entre la promotion de l’art et la sensibilisation à la santé mentale.

L’objectif principal consiste à mettre les gens en relation dans la création d’une oeuvre coopérative ayant pour thème «l’importance du lien social». Il s’agit également d’une vitrine pour mettre de l’avant et donner une visibilité positive au sujet de la santé mentale. À cet égard, les participants sont des membres des deux organismes dédiés à l’accompagnement dans cette problématique.

«Par ce projet qui allie histoires de vie et créations artistiques, nous souhaitons faire la promotion de l’importance des liens sociaux dans nos vies. Notre intention vise également à documenter les effets néfastes de la solitude et de l’isolement social, ainsi que proposer une vision positive de la santé mentale. Une réalité qui nous concerne tous», souligne Monique Maltais, coordonnatrice du Centre de parrainage civique.

Création en duo

En raison de la pandémie, la structure prévue pour réaliser le projet a dû être revue, les ateliers de groupes n’étant plus envisageables. Il a été décidé de s’associer avec le programme en enseignement des arts de l’Université Laval. Ainsi, 12 étudiants ont été jumelés à autant de participants. Au sein de chacun de ces duos, l’étudiant accompagnait le membre dans la réalisation de sa création artistique. Celle-ci combine texte et support visuel autour du thème sur les liens sociaux et le vivre ensemble.

Une expérience appréciée au premier chef par le superviseur du projet créatif, Patrick Forchild, artiste professionnel issu de l’univers du graffiti. «Dans mon parcours, note-t-il, j’ai eu la chance de travailler sur plusieurs projets de médiation culturelle. C’est la première fois que j’avais l’occasion de travailler avec une clientèle liée à toutes les facettes de la santé mentale. J’ai trouvé ça vraiment intéressant.»

Les étudiants aussi y ont trouvé leur compte. «C’était enrichissant de travailler de pair avec quelqu’un. Ça m’a beaucoup appris de construire en collaboration. En fait, je recommencerais chaque semaine, voire tous les jours. Ça pourrait être ma nourriture intellectuelle du quotidien», témoigne avec enthousiasme Maxime McKenzie, un des étudiants associés au projet.

Tintam’Art

Comptant sur l’appui de la femme d’affaires et promotrice immobilière, Geneviève Marcon, c’est à elle qu’est revenu le privilège de désigner le nom de la fresque collective. Son choix s’est arrêté sur Tintam’Art. «Originale, cette appellation laisse présager que cette oeuvre fera du bruit et fera parler d’elle», justifie celle qui voit dans cette initiative une combinaison gagnante en faveur du soutien aux personnes plus vulnérables dans une période difficile.

C’est Jacques Morin qui a vu sa proposition retenue. «Chaque personne a sa raison d’être, ses couleurs, ses aspirations, ses talents et sa personnalité. Nous faisons partie d’une multitude de tintamarres sociaux, urbains et artistiques. Montrons nos sons, nos talents et notre courage et n’ayons plus peur de ce que nous sommes avec cette bulle artistique qu’est Tintam’Art», suggère-t-il avec aplomb.

Matériaux artistiques

  • La structure cubique en bois est habillée des 24 œuvres.
  • Chaque œuvre a été créée sur des planches de contreplaqué.
  • Médiums utilisés: aérosol, marqueur, peinture et pochoir.
Des animations urbaines inviteront les citoyens à participer à cette oeuvre collective. /Photo gracieuseté – Thierry Beauchemin

Québec Hebdo

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