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Le Québec compterait plus d’infections à la COVID-19 que ce qu’on croit

(Photo 123RF) Photo: Kotenko Oleksandr

Une nouvelle étude de séroprévalence sur les donneurs de sang a permis d’estimer que 15% de la population québécoise adulte a développé des anticorps contre le nouveau coronavirus, et ce dès la fin de la deuxième vague de l’épidémie. En éliminant les personnes vaccinées, les infections à la COVID-19 auraient affecté environ 10% des gens.

Selon les chiffres officiels, le Québec compte 368 463 cas confirmés, soit un peu plus de 2,5% de la population adulte.

La nouvelle étude de séroprévalence effectuée par Héma Québec, l’Institut national de santé publique (INSPQ) et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) permet d’évaluer le nombre de personnes ayant développé des anticorps après avoir été exposées au SRAS-CoV-2, ou à une vaccination. L’échantillon concerné était composé de 7 924 personnes âgées de 18 ans et plus et ayant fait un don de sang entre le 25 janvier et le 11 mars.

Le taux de séropositivité était estimé à 2,2% à la fin de la première vague au printemps. Quelques mois plus, et par extrapolation des données, c’est donc près de 3 fois plus de personnes, soit près de 600 000 personnes adultes, qui ont développé ces anticorps suite à une infection.

Une autre étude menée sur les enfants entre octobre 2020 et avril 2021 a montré que 6% des enfants entre 2 et 17 ans avaient développé des anticorps suite à une infection.

De même, l’analyse des données a permis de confirmer que la très grande majorité des personnes vaccinées ont développé des anticorps contre la COVID-19. La campagne de vaccination qui a permis de vacciner plus de 55% de la population aura donc vraisemblablement un effet positif sur les études à venir.

Les jeunes développent plus d’anticorps contre la COVID-19

D’autres données intéressantes issues de cette étude de séroprévalence viennent confirmer des écarts entre le sexe, les groupes d’âge, mais aussi les régions.

Ainsi, on détecte un taux de séroprévalence plus élevé chez les jeunes, plus aptes à developper des anticorps après une infection à la COVID-19 (près de 19% chez les 18-24 ans). Ce taux diminue progressivement avec l’âge jusqu’à atteindre seulement 9,5% chez les 70 ans et plus.

De même, la séroprévalence semble plus élevée chez les femmes avec 16,9%, que chez les hommes qui enregistre un taux de 12,5%.

Les régions les plus touchées par la COVID-19 enregistrent également les taux les plus élevés de séroprévalence de la province. Des régions comme Montréal et Laval revendiquent des taux à 18,5% et 16,7%, suivi par la Mauricie-Centre-du Québec, à 15,8%,et la région Chaudière-Appalaches avec 15,6%. Le reste des régions affichent quant à eux des mesures sous la moyenne québécoise.

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