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La SQ testera à nouveau les caméras portatives

(Photo 123RF) Photo: 123RF

Les caméras portatives reviennent dans l’objectif de la Sûreté du Québec (SQ). Le corps policier testera ces dispositifs tour à tour dans quatre régions de la province.

Les quatre projets pilotes s’arrêteront dans le Bas-Saint-Laurent ce mois-ci, en Abitibi-Témiscamingue juin, en Montérégie en août et dans le Centre-du-Québec en octobre.

«Ce projet pilote devrait permettre à la Sûreté d’obtenir des données tangibles pour l’évaluation d’un déploiement à grande échelle», a signifié la directrice générale par intérim de la SQ, Johanne Beausoleil, dans un communiqué.

La semaine dernière, en mêlée de presse, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, avait annoncé la mise sur pied de ces quatre projets, sans en présenter les détails. L’idée: se pencher à nouveau sur l’efficacité des caméras corporelles.

«Ce n’est pas aussi simple que c’en a l’air. Ça amène des éléments de gestion de preuve, des éléments d’arrimage technologique, un élément financier important», avait observé la ministre caquiste mercredi dernier, lorsqu’interrogée sur la possibilité que ces dispositifs soient adoptés sur le long terme.

Le nouvel exercice de la Sûreté du Québec vise à essayer quatre dispositifs portatifs différents, dont un qui permettrait la diffusion d’images en direct. Le ministère de la Sécurité publique dressera par la suite un rapport sur l’efficacité ou non des caméras. Celui-ci devrait aboutir au courant de l’hiver 2021-2022, a-t-on précisé lundi.

Test, un, deux, trois…

Montréal a elle-même fait l’exercice des caméras portatives en 2016, avant que l’administration de Valérie Plante rejette leur implantation en 2019. Le projet était trop coûteux, avait-on argué.

La SQ en avait elle aussi fait l’expérience. L’été dernier, toutefois, le réseau de télévision Global rapportait que le corps policier n’avait jamais utilisé les 170 caméras dont il avait fait acquisition en 2017.

Le ministère de la Sécurité publique a mis sur pied l’été dernier des groupes de travail afin d’étudier les tenants et aboutissants d’une implantation potentielle des caméras corporelles. Déjà, ils ont dressé plusieurs constats, notamment que ces appareils ont «peu d’effets tangibles, positifs ou négatifs, sur les incidents d’emploi de la force».

L’arrestation musclée d’une femme noire dans le métro de Montréal il y a environ une semaine – une intervention filmée et partagée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux – a remis les caméras corporelles à l’ordre du jour. Déjà, au début de l’année, l’arrestation erronée de Mamadi III Fara Camara avait mené la ministre Guilbault à reconsidérer leur utilisation.

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