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Une manifestation bruyante

Photo: /Photo Métro Média - Raphaël Boucher

Travail. Plus d’une centaine de signaleurs routiers du Québec ont défilé ce matin, devant l’Assemblée nationale, afin de rendre un dernier hommage à un collègue décédé et d’ainsi faire entendre leur voix auprès des élus pour réclamer des changements sur les routes.

Le 8 avril dernier, Pascal Cauchon est décédé. Le résident de Drummondville, âgé de 38 ans, travaillait comme installateur de chantier lorsqu’il a été heurté par un train routier.

C’est le deuxième cas de décès chez les signaleurs routiers en l’espace de sept mois et l’Association regroupant les installateurs et les signaleurs du Québec (Arisq), recense depuis 2008, 17 morts et plus de 70 blessés.

Les manifestants sont débarqués à l’Assemblée nationale avec quelques propositions de changements. « D’abord, on aimerait avoir plus de sensibilisation, on aimerait que le gouvernement installe davantage de radars photo sur les routes et qu’on puisse revenir à la formation théorique sur le terrain à la place de la formation virtuelle de quatre heures », souligne l’organisateur de la manifestation Yves Picard.

Une visite surprise

Le bruit des klaxons accompagnés des cris des manifestants, ont résonné jusqu’à l’intérieur de l’Assemblée nationale puisque l’ancien joueur de la ligue nationale de hockey, député de Marquette et porte-parole de la formation en transport, Enrico Ciccone, est sorti livrer un message de solidarité aux signaleurs routiers du Québec.

Les organisateurs de la manifestation lui ont remis un cône de construction sur lequel il est inscrit le nom des quelques signaleurs et installateurs décédés pendant leur travail. « Je ne vais pas rester insensible à ça, j’ai joué dix ans aux États-Unis lorsque j’étais joueur de hockey, et il n’y a pas un chantier  sur une voie rapide, où il n’y a pas de policier en permanence », illustre-t-il.

L’ancien joueur de la ligue nationale de hockey soumettra des propositions à ses collègues. « Il y a des heures supplémentaires qui sont offertes aux policiers, bien qu’on les utilise pour ça. Il faut absolument faire un pas en avant », conclut-il.

La bataille est loin d’être terminée selon l’organisateur. « S’ils n’agissent pas avec les actions qu’on a entreprises aujourd’hui, c’est sûr qu’on a d’autres actions de préparer », ajoute-t-il.

Le vice-président de l’Association regroupant les installateurs et les signaleurs du Québec,  Michel Thouin propose d’autres changements: « Il faut que les lois soient modifiées, on veut plus d’amendes et de points des mérites. Il est temps que ça change et que les compagnies se regroupent, ça fait du bien de voir le monde se réveiller », explique-t-il.

D’ailleurs, Il espère se faire entendre par le ministre des transports, François Bonnardel. « Je ne peux pas croire que depuis le 3 décembre 2020, les nouveaux camions de signalisation sont établis et que le gouvernement nous permet de le prendre pour travailler mais que la SAAQ a fait zéro publicité. Après ça, les usagers de la route conduisent derrière le camion, voit une signalisation, mais ils ne savent pas quoi faire », affirme Michel Thouin.

 

« C’est la première fois dans toute l’histoire de la signalisation au Québec qu’on voit plus de trente compagnies de signalisations différentes rassemblées pour la même cause. »

Yves Picard.

 

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