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Une autre année chargée pour les pépinières

Photo: /Page Pépinières Moraldo & fils St-Augustin

JARDIN. Après avoir vécu une année 2020 fructueuse, marquée par le retour de la mode du jardinage, les pépinières de la Capitale-Nationale s’attendent à connaître encore beaucoup de succès en 2021. L’achalandage est déjà si élevé que plusieurs se demandent même si elles seront en mesure de fournir jusqu’à la fin de la saison.

«Ce qui était bien avec l’année dernière, c’est qu’on a reçu tous nos stocks avant de devoir fermer et qu’on a donc pu fournir. Cette année, c’est l’inverse. Il y a énormément d’engouement, mais on a de la difficulté à avoir tout ce dont on aurait besoin,» explique le copropriétaire du Centre horticole Gérard Bourbeau et Fils Martin Bourbeau. Selon ses dires, plusieurs variétés de produits ne seront pas disponibles, puisque les fournisseurs ont dû être fermés pendant plusieurs mois au cours de la pandémie. «Les ruptures de stock vont être pires cette année que l’année dernière, donc lorsque les gens vont vouloir avoir quelque chose, ils vont devoir se dépêcher à venir se le procurer. On ne peut même plus faire de réservations pour s’assurer que les clients qui se déplacent puissent acheter leurs produits.»

Du côté des Pépinières Moraldo & fils St-Augustin, le propriétaire Mario Moraldo reste fébrile à l’approche de la saison du jardinage. «Si on se fie aux appels qu’on reçoit et aux gens qui viennent nous visiter pour voir nos produits, ça s’annonce être aussi bon que l’an passé. En étant confinés chez eux, les gens veulent passer du temps dehors et faire du jardinage est une excellente activité pour ça.» En ce qui concerne les approvisionnements, M. Moraldo ne semble pas trop s’en faire. «On a la chance d’être une entreprise bien connue qui œuvre depuis plus de 60 ans, alors on passe en priorité chez nos fournisseurs. Par contre, on a dû se parer à toutes les éventualités et commander de très grandes quantités pour éviter le plus possible de devoir se réapprovisionner.» Il admet tout de même qu’il risque de connaitre certaines ruptures de stock, surtout en ce qui concerne les produits de jardinages et les plantes fruitières.

Difficile chez les employés

Pour plusieurs pépinières, le plus gros des problèmes réside par contre dans la recherche d’employés, qui semblent être une denrée rare. «C’est très dur de trouver des gens qui veulent venir travailler chez nous présentement, je dirais même que c’est une situation critique,» clame le propriétaire de Floralies Jouvence Jean-Paul Daoust. Chez Gérard Bourbeau et Fils, on remarque la même chose. «Nos fournisseurs manquent d’employés, surtout parce que plusieurs sont des travailleurs étrangers et qu’ils doivent respecter une période de confinement, mais aussi parce que beaucoup de personnes ont été chercher la PCU et qu’ils aiment mieux rester assis à ne rien faire,» constate M. Bourbeau.

M. Daoust explique également que la situation n’est pas plus aisée pour le personnel déjà en place. «C’est assez difficile pour le moral de nos employés depuis le début de la pandémie. C’est stressant de toujours penser aux deux mètres, la désinfection des mains, le lavage les paniers, le comptage du nombre de clients dans le magasin. En plus, ça demande une grande logistique et les règles à suivre changent souvent, donc c’est dur pour tout le monde de s’ajuster.»

«Les trois mois au cours desquels les fournisseurs ont dû arrêter l’année passée vont avoir des répercussions sur les stocks pendant au moins 5 ans.»

-Martin Bourbeau

 

 

 

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