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La schizophrénie, un combat familial

Christiane Trudel et son fils. Photo: /Photo gracieuseté

Santé mentale. Pour les gens souffrant de schizophrénie, la vie est un combat de tous les jours, mais c’est également loin d’être facile pour leurs proches. Christiane Trudel, une femme qui a élevé son fils atteint de cette maladie et qui s’est grandement impliquée dans le domaine de la santé mentale, cherche aujourd’hui à sensibiliser la population à ce sujet.

«De nos jours, on parle plus de la maladie et les gens y sont plus éveillés. Par contre, il y a encore beaucoup de chemin à faire en ce qui concerne les familles. Elles sont littéralement laissées de côté», clame Mme Trudel. Pour elle, l’implication de l’entourage devrait faire partie intégrante des plans de traitement. «On connait nos proches, on connait nos enfants. Moi, je sais quand mon fils ne va pas bien, quand il a des réactions anormales. Je suis capable de faire ressortir des choses qui démontrent qu’il y a un problème, mais le réseau de la santé ne veut pas en tenir en compte.»

Mme Trudel soutient d’ailleurs que les personnes atteintes de schizophrénie se méfient souvent de tout ce qui les entoure, encore plus du domaine de la santé. Cela fait en sorte que ces gens vont avoir tendance à cacher le fait qu’ils se sentent mal et ils n’iront alors pas chercher l’aide professionnelle dont ils ont besoin. «Ils vont dire que tout va bien, qu’ils n’ont aucune idée noire. Pourtant, c’est tout à fait le contraire. Ça, les familles le voient et le savent, bien plus que les travailleurs de la santé.»

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Du bon malgré tout

Bien qu’il y ait encore place à beaucoup d’amélioration pour faciliter la vie des gens schizophrènes et de leur entourage, Mme Trudel affirme qu’il n’est pas impossible de passer au travers des mauvais temps. «Nous avons vécu l’enfer pendant longtemps et je pourrais écrire un roman avec toutes les choses qui nous sont arrivées, mais aujourd’hui, mon fils va beaucoup mieux. Lorsqu’il a eu un enfant, ça lui a ouvert les yeux et il a réalisé qu’il devait faire des efforts pour s’occuper de lui-même.»

En ce qui concerne les améliorations faites en termes d’implication de la famille dans les plans de traitement, Mme Trudel admet qu’il y en a eu quelques-unes, notamment au Bas-Saint-Laurent, mais que ça ne va malheureusement pas assez vite. «Si on me donnait le droit d’implanter une chose dans le système de santé, ce serait qu’on écoute les familles pour mettre en place des services qui répondent réellement aux besoins de tous. »

«Il faut qu’on arrête de seulement éteindre de feux et qu’on commence à agir de façon préventive.»

-Christiane Trudel

 

 

 

 

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