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Virage en ligne pour les cabanes à sucre

stacking of wood near a sugar bush in winter Photo: /Photo 123rf

ÉCONOMIE. Après une année difficile, les cabanes à sucre de la région ont dû trouver divers moyens de s’adapter en temps de pandémie. Parmi les nombreuses solutions mises en place, c’est la commande en ligne qui semble être devenue la porte de sortie numéro un.

À l’instar du reste de l’industrie de la restauration, les érablières de la province ont dû essuyer de lourdes pertes en 2020 lorsque la COVID-19 a mis pied en sol québécois. Selon la présidente de l’Association des salles de réceptions et érablières du Québec (ASEQC) Stéphanie Laurin, 75 % des cabanes à sucre sont présentement à risque de faire faillite.

Afin de venir en aide à ces institutions, l’ASEQC a mis en place l’initiative «Ma cabane à la maison», qui permet à la population, depuis le 22 février, de se procurer des boites repas de cabane à sucre dans plusieurs succursales des épiciers Metro. Dans la région de la Capitale-Nationale, ce sont sept érablières qui participent.

Le propriétaire de la Cabane à sucre Chabot, Mario Chabot, se réjouit de cette action qui permettra à de nombreuses entreprises de son domaine de rester ouvertes. «Grâce à ça, on va peut-être réussir à tirer notre épingle du jeu. Toutes nos boutiques sont en ligne et on a déjà plusieurs boites de livrées. On ne deviendra pas millionnaire, mais on va au moins pouvoir payer nos frais fixes!»

Du côté de l’Érablière du Lac-Beauport, le propriétaire Richard Lessard est également soulagé de la création de Ma cabane à la maison et affirme que cela permettra aux érablières participantes de souffler un peu. «C’était notre seule alternative, puisque le gouvernement ne nous aide pas. On s’attend à atteindre le pic de commandes dans le temps de Pâques et on souhaite vraiment que la population embarque pour aider les cabanes à sucre à rester ouvertes», raconte-t-il.

Encourager l’achat local

Ce ne sont cependant pas toutes les érablières qui ont décidé de se joindre au mouvement. Chez l’Érablière le Chemin du Roy, on a plutôt préféré mettre en place son propre service de vente en ligne, comme l’explique la directrice des ventes Rose Boissonneault: «L’année dernière, on a préféré faire des plats préparés que les gens venaient chercher et ça nous a permis de continuer à offrir la même chose cette année. On a travaillé sur notre site pour la commande en ligne et on s’est bien préparés pour avoir des repas scellés. Le fait qu’on soit près de la ville nous aide également, puisque nous sommes bien établis et plus accessibles.»

Au final, toutes les personnes du domaine des érablières contactées avaient le même message, soit celui d’encourager les cabanes à sucre et de manger local. «Les cabanes à sucre, ça fait partie de notre culture, de notre folklore, on ne veut absolument pas perdre ça», souligne Mario Chabot.

Le chiffre à retenir:

75%

Des cabanes à sucre risquent de faire faillite.

 

 

 

 

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