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Le jardinage dans un esprit de partage

Photo: /Photo gracieuseté - Cendrine Mathews

Échanges. Le groupe Facebook Jardin gratuit propose d’échanger des semences et des semis à travers le Québec et de faire don de ses surplus. À l’heure où la pandémie a créé un regain d’intérêt pour les jardins et où certaines pépinières seront encore probablement cette année rapidement en rupture de stock, le groupe favorise l’esprit de partage. Sa fondatrice et administratrice, Cendrine Mathews, offre même des semences à des organismes d’aide qui pourront en faire bon usage et incite ses membres à faire de même.

Cendrine Mathews, une résidente de l’ouest de l’île de Montréal, se préparait au mois de décembre 2019 à sa saison de semis. «J’en fais toujours trop et j’en jette. Je me suis dit, pourquoi ne pas les garder et les partager», explique-t-elle

Elle a ainsi créé un groupe Facebook : Semis à donner ou échanger, dont le nom s’est transformé en Jardin gratuit. Elle s’est adressée à l’administratrice du groupe Potager Québec pour promouvoir son propre groupe d’échange et de dons. «Des gens se sont abonnés même si ce n’était pas encore la saison. Au printemps, la pandémie est arrivée, et là, je devais accepter des centaines de demandes par jour», mentionne l’administratrice bénévole dont le regroupement comporte aujourd’hui plus de 11 000 membres.

Même si Cendrine Mathews a un jardin, son balcon est aussi rempli de pots.

Une passion

Pour Cendrine Mathews, faire son jardin est une passion. Sans être professionnelle du domaine, elle a beaucoup appris de ses expériences, et le groupe Jardin gratuit offre d’ailleurs des conseils pour tous, en plus des échanges et des dons. «C’est exigeant de jardiner. Il y a certaines étapes que je n’aime pas du tout. Mais j’ai la passion d’avoir accès à de bons légumes chez moi, de voir que tu pars d’une petite semence de rien du tout, c’est satisfaisant», confie la Montréalaise qui avoue avoir une profonde aversion pour les vers de terre, par exemple.

Les fleurs d’ail de Cendrine Mathews.

Recherche facilitée

En plus de proposer ses surplus de semences ou de semis, on peut faire des demandes précises, comme des demandes de variétés plus rares. Comme les membres viennent des quatre coins du Québec, il y a possibilité de payer l’affranchissement de l’envoi d’un donateur. Si la personne est de la même ville, il est possible de faire un échange en mains propres (ou plutôt sans contact, selon les nouvelles normes en vigueur). Mme Mathews classe également soigneusement les publications par rubriques, afin que les membres ne soient pas inondés de posts qui les intéressent moins.

À l’avenir, la passionnée de la pousse aimerait que le nombre de membres augmente et que le groupe devienne même pancanadien. Cela permettrait de faire encore plus d’échanges à l’échelle locale. «Lorsqu’on commande des semences, on en reçoit toujours trop. C’est tellement plus plaisant de les donner».

Trucs, astuces et équipement

La passionnée du jardin croit qu’on peut se débrouiller en jardinage avec des moyens basiques. Cependant, elle donne quelques trucs qui peuvent aider. On peut facilement partir une semence à l’intérieur avec de la lumière mais un peu de chaleur va aider à les sortir de terre plus rapidement. «Ceux qui ont les moyens peuvent s’acheter un tapis chauffant», fait-elle valoir. Lorsqu’on commence à semer à l’intérieur, on tente le plus possible de reproduire les conditions climatiques extérieures. Et dehors, il y a du vent. Cendrine Mathews recommande donc également l’acquisition d’un petit ventilateur. «Ça permet à la tige de devenir plus forte», explique-t-elle. Malgré tout, on peut s’en sortir sans aucun équipement, en récupérant par exemple les plats de fraises en plastique qu’on achète à l’épicerie ou plaçant le semis sous une lampe dans la cuisine, pour la lumière.

Les bulles servent à créer un environnement humide.

Pour échanger semences, semis et conseils, on peut rejoindre le groupe Jardin gratuit sur Facebook.

 

 

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